[Intrigue] Terreur Nocturne

La journée a été particulièrement fatigante, tant et si bien que Candice n'a pas de mal à trouver le sommeil. Elle s'endort près des nièces de Sloan, comme chaque soir depuis qu'ils se sont retrouvés, et plonge dans un sommeil assez profond. D'abord calme et réparateur, son sommeil devient vite agité. Des bribes d'images se dessinent et le ciel lui parait couvert, nuageux et d'un gris menaçant.

Mhh...

Elle remue un peu sur sa couchette de feuilles de palmiers, mais les images se précisent dans son rêve qui tourne au cauchemar. La tempête apparait et reviennent alors les images du drame. Candice s'agite, fronçe inconsciemment les sourcils et devient vite en sueur, puis se réveille d'un coup en sursaut :

NONNN !!!!

Lisez-moi:

Je ne dors pas. Pas encore. Je n’y arrive pas. Pourtant… pourtant ce n’est pas l’envie qui manque, je suis quand même assez fatiguée. Comme à l’habitude, je tourne d’un côté, puis de l’autre, cherchant le sommeil qui tarde à venir. Ça m’ennuie. Je passe ma main dans mes cheveux, pousse un long soupir, complètement déprimée. J’ai presque envie d’aller déranger quelqu’un, genre Guy. Il doit dormir comme un bébé lui. L’idée d’aller lui faire un câlin est tentant, mais je lui ferais presque peur à faire une telle chose.

Bon. Je me lève lentement, regardant à droite, puis à gauche tous ces gens qui dorment. Les chanceux. Pour vrai, je les envie. Je fais quelques pas, puis rapidement, j’entends un cri. Un cri comme celui-là, je le reconnais, ce n’est pas la première fois que je l’entends. Je sais exactement qui s’est. Je ne suis pas la seule personne qui fait des cauchemars la nuit et puisque je suis tout près, je m’approche de son lit de fortune, je veux me faire rassurante, je sais que je ne peux pas dire n’importe quoi.

- Hey, Candice, ça va… Ce n’est qu’un cauchemar…, murmure-je, afin de ne pas réveiller davantage les autres autour de nous.  

Bon je sais pertinemment que ce n’est pas seulement un cauchemar. On rêve beaucoup trop souvent ce qui s’est passé. Ça fait si longtemps que nous nous sommes échoués, cela ne fait aucun sens. Ironiquement, j’ai un souvenir d’une personne qui disait, lorsque quelqu’un faisait un cauchemar « on dirait que tu as vu la mort », cette phrase est beaucoup trop d’actualité.

Après une courte pause, je me demande ce que je peux faire pour lui remonter le moral, lui faire un peu de bien.

- Tu veux un peu d’eau, ou un câlin peut-être ?

Revenant d'une petite ronde avec son groupe, Sloan décida ensuite d'aller rejoindre le campement pour veiller sur ses deux nièces (et foutre Carmilla au paillasson si elle avait le malheur de ne pas encore dormir). Enfin, il cherchait surtout à se reposer vu qu'il avait du temps libre. Arrivé au campement, là où les marmottes étaient rassemblées, Sloan trébucha délibérément sur le blondinet au nom imprononçable, Guyehhh. C'était pas méchant, il aimait simplement se foutre de lui. Il s'approcha ensuite de Carmilla et Mircalla, déjà au pays des songes avec Candice à côté d'elles. Sloan prit place contre un palmier, juste à côté des fillettes. Alors qu'il croyait pouvoir commencer à fermer les yeux lentement, un cri survint. Ce n'était pas si rare, beaucoup faisaient des mauvais rêves depuis le naufrage, mais puisqu'il s'agissait de la voix de Candice, l'homme se tourna vers elle. Il s'apprêtait à aller la calmer, sauf que Max s'en occupa, alors il resta spectateur. Puis, pour détendre Candice, il lui lança une pique.

- "Alors, on a rêvé de Saint-Nicolas ?"

Il blaguait à ce propos maintenant qu'ils étaient en décembre.

Un frisson lui parcoure le dos alors qu’elle se réveille en sueur. Regardant autour d’elle, Candice se calme peu à peu, alors que Max s’approche d’elle.

Je veux bien un câlin, merci Max…

L’hôtesse hoche la tête en se serrant contre elle pour reprendre une respiration plus lente. C’est alors qu’une voix se manifeste derrières elles. N’ayant pas le courage de râler et se remettant à peine de son cauchemar, Candice se tourne vers Sloan et lui jette dessus la veste qu’elle avait prise comme oreiller.

J’aurais préféré Saint-Nicolas, crois-moi. C’est toujours mieux que de voir ta tête de grincheux…

Voyant du coin de l’œil Carmilla remuer dans son sommeil, Candice se penche pour remonter le manteau sur elle et sa sœur pour les couvrir un peu mieux. Les nuits se font fraîches et elle ne veut pas que les fillettes prennent froid.

Je m’assis près de Candice, tout en douceur, j’ai quand même un peu peur de réveiller les autres autour de nous, surtout les deux petites puces absolument adorables… Bien qu’il y en ait une qui semble plus diabolique que la deuxième, mais c’est peut-être mon imagination. À la même hauteur que Candice, je la serre doucement dans mes bras. En réalité, il n’y a pas seulement elle qui en bénéficie, je suis bien contente de serrer quelqu’un contre moi.

Sloan se met de la partie, lançant une bêtise à Candice qui lui répondit qu’il a une tête de grincheux. Je ne peux pas m’empêcher de sourire. C’est quand même vrai qu’il a toujours l’air fort peu agréable. Je ne peux pas m’empêcher de laisser mon petit grain de sel.

- Je peux te faire un câlin aussi, Sloan si ça peut te faire sourire. , dis-je avec un sourire moqueur.

Je pense que je ne tiens pas à ma vie, mais tant pis, hein. S’il me veut du mal, je prendrais Guy comme bouclier humain… Même s’il dort.

Afin de réconforter encore Candice, je me mets à lui frotter doucement le dos, ce que faisait ma mère lorsque je faisais des cauchemars lorsque j’étais plus jeune.

Nyssa avait la capacité de s'endormir n'importe où et à n'importe quel moment de la journée, ce qui était très utile depuis qu'ils étaient arrivés. Elle avait fait partie d'un groupe de garde plus tôt dans la soirée et avait bien besoin de sommeil.

Elle fut réveillée en sursaut par le cri de Candice mais en entendant qu'il n'y avait pas vraiment de problème, elle se recoucha pour s'endormir en espérant qu'il n'y ait plus de réveil dans le genre...

Sloan pouffa car c'était bien une réponse de gonzesse qu'il se prenait dans la figure. Avec sa mine de brunette renfrognée, Candice était assez mal placée pour parler de tête grincheuse mais il ne le fit pas remarquer. Après tout si elle ne voulait pas de son réconfort, grand bien lui fasse. Max se sentait d'humeur taquine visiblement et Sloan la dévisagea un peu d'un œil curieux, se demandant quelle mouche l'avait piquée celle-là. Néanmoins, il glorifia assez rapidement son intervention d'idiote. Sans enjouement ou sévérité, il lui rétorqua ironiquement :

- "Au moins une qui a de l'humour."

Il resta silencieux un instant après ça, observant le feu de camp et écoutant le bois qui crépitait. Il zieuta aussi les petiotes qui dormaient à côté de Candice. Quelques bâillements lui échappèrent à mesure qu'il fatiguait. Hélas, il n'arrivait pas vraiment à s'endormir. L'homme sortit un flacon d'alcool, qu'il but de quelques gorgées. Une denrée rare de derrière les fagots qu'il lui restait.

Une fois la couverture remontée sur leurs petites épaules, Candice se recule pour s’asseoir en tailleur. Elle sursaute en entendant le cri au loin et regarde d’un œil inquiet la demoiselle qui vient les alarmer. Elle l’écoute attentivement et ça fait tilt dans son esprit :

Attends, des singes tu dis ?

L’hôtesse tourne la tête vers Max, l’interrogeant du regard. Elle pensait surement à la même chose qu’elle. Candice regarde la demoiselle repartir et, perdue dans les 150 façons de trouver une solution à ces satanés singes, elle sursaute presque avec le petit cri de Carmilla. Elle pense tout d’abord que Mircalla est trop fatiguée pour se réveiller aussi vite, mais plus les secondes passent et plus tout cela l’inquiète. Qu’était-il en train de se passer ?

Son regard commence à perdre contenance et, paniquée, elle regarde Sloan pour trouver quelque chose  dans ses yeux qui viendrait contrer la réponse qui lui venait à l’esprit. Cela ne pouvait pas arriver, ce n’était pas possible…

Tonton ! Candy ! Mir’ se réveille pas !

La voyant remuer sa jumelle pour essayer de la sortir de sa torpeur, Candice porta la main à sa bouche, bouleversée. La tête de Mircalla venait de se laisser tomber sur le côté, signe que ses pensées semblaient se confirmer. Elle se retient de craquer avant d’être certaine de la chose et attrape Carmilla par les épaules, l’attirant contre elle pour la prendre dans ses bras et détourner ses petits yeux de sa sœur. La serrant contre elle, elle fixe Sloan du regard alors qu’il se levait pour vérifier leur crainte… Elle priait pour se réveiller de ce qui semblait se transformer en un horrible cauchemar...

Sloan fut interrompu dans son moment de paix par une hystérique flippant sa race et sa vie pour une histoire de félin qui n'en était pas un et puis d'autres conneries. Il avait eu vaguement écho de cette histoire de singes chippeurs de dope mais il n'y croyait pas vraiment. Un vraie bande d'incapables ces veilleurs. Il se disait, arrogant qu'il était, qu'ils n'auraient qu'à leur foutre des bons coups au lance-pierre pour les calmer, ces mangeurs de bananes. Il ignora l'illuminée, faisant comme si tout allait bien.

Hélas, la tournure des événements ne lui permirent pas de savourer l'instant. Carmilla se réveilla et commença à s'agiter elle-aussi mais à propos de Mircalla. Il pensait d'abord à un cauchemar mais dès que les mots de la gamine s'associèrent à l'autre blondinette allongée et inerte, Sloan réagit au quart de tour. Il bondit pour se lever et se jeter vers les filles. Paniqué, il se pencha au dessus de Mircalla et lui tapota les joues brièvement. Aucune réaction. Rapidement, il enchaîna, vérifiant alors sa respiration pour constater qu'elle ne respirait pas non plus. Il pensa à de l'apnée du sommeil ou un truc de ce genre, mais l'absence de pouls fut le plus alarmant.

- "Merde ! Merde ! C'est quoi ce bordel ?!"

Sloan peinait à garder son calme, il cherchait à comprendre ce qui arrivait à sa nièce. L'homme agit en conséquences et commença un massage cardiaque. Son geste parut d'abord maladroit car il craignait d'appuyer trop fort et de briser la cage thoracique de la petite. Ses tentatives de réanimation restèrent vaines, l'enfant ne reprenait pas de couleurs. Surtout qu'il ne savait pas depuis quand c'était comme ça. Pris par la colère, l'angoisse du pire et l'incompréhension, il se défoula sur Candice, lui hurlant dessus et lui reprochant son manque de vigilance. Il lui fallait un coupable tout désigné.

- "Bon sang mais qu'est-ce que tu foutais Candice ! T'as pas vu que la gamine est raide morte alors qu'elle est à côté de toi ?! "

Il poursuivit sans relâche le massage cardiaque, ne s'arrêtant que pour prendre le pouls de Mircalla. L'issue était déjà là mais il refusait d'y croire, il se refusait à abandonner.

La petite. Non. Non, non, non, non ! Pas une gamine ! On ne peut pas prendre une gamine comme ça ! La petite Carmilla m’a déchiré le cœur et la réaction de Candice également. Je me sens de trop, je me sens comme une intruse dans cet espace. Avec Sloan également qui réagit. Non, je ne peux pas voir ça. Mes yeux se replissent de larmes et rapidement je m’éloigne de ce monde. Il faudrait vraiment que j’aille dire deux mots à la qui était en mode : « coucou, il y avait un gros félin ». Gros félin mon cul, ce n’était que des singes encore.

M’éloignant d’un pas rapide, je fais ce que je peux pour essuyer mes larmes. Je n’y arrive pas, je n’y arrive plus, je craque également et je ne sais pas quoi faire pour me remettre de ça. Si ce n’était que cette île de merde. Mais non ! Des singes piquent notre bouffe, les gens meurent sans raison.

Et si…

Si… Et si tout le monde décède ? Si…

Paniquée, effrayée, je le cherche des yeux. Puis, je finis par l’apercevoir, toujours sur lit de fortune. Il est couché, je m’approche de lui et sans attendre je vais le serrer contre moi.

Il est en vie, je le sens respirer. Je me sens un peu mieux, mais je ne peux pas m’empêcher de le serrer contre moi, même s’il se réveille, je ne veux même pas le lâcher. Je murmure plus pour moi-même que pour lui :

- Merci, tu vas bien.

Sa présence contre moi à quelque chose de terriblement rassurante. j'ai envie de m'endormir comme, ça, contre Guy. J'ai l'impression que c'est le seul endroit ou je peux me sentir en sécurité. C'est seulement dommage qu'il dorme comme une roche. Ce fichu sommeil de pierre... Petit vilain. Soulagée, je finis par le relâcher qu’après un long moment, me rendant compte de toute l’affection que je viens de lui donner. Le pire, c’est qu’il continue de dormir comme un bébé… Je détourne la tête, cherchant une personne avec qui je pourrais faire une tournée pour m’assurer qu’il n’y ait pas vraiment un fauve, félin, whatever dans le coin.

Je me lève, peut-être que Nyssa est réveillée ? Je me mets à la chercher des yeux.

Nyssa avait presque retrouvé la tranquillité de l'inconscience quand un nouveau cri retentit. En grommelant, elle se leva rapidement et s'approcha de la crieuse. Encore ces maudits singes ! pensa Nyssa. Ils étaient un de leur pire ennemis depuis qu'ils s'étaient échoués sur cette maudite île. Un de ces jours, elle prendrait le pistolet de Vilmos pour tous les descendre un à un. Elle travaillait déjà à fabriquer un arc rudimentaire qui pourrait l'aider à se défendre un minimum et peut-être chasser. Encore quelques jours de travail et elle pourrait atteindre son objectif.

La fille partie, Nyssa fit demi-tour pour retourner se coucher quand un autre hurlement retentit. Un hurlement à glacer le sang. Nyssa se figea net et mit quelques secondes pour se tourner dans la direction de la voix. Son corps réagit tout seul et elle se précipita vers le groupe. Elle comprit toute de suite la situation. Sloan s'acharnait sur le corps inerte de Mircalla et elle ne reprenait pas conscience. Prise d'effroi, son regard se porta sur Carmilla qui était dans les bras de Candice. Refoulant les émotions qui commençaient à la submerger, elle se rapprocha de Sloan et l'attrapa par l'épaule pour l'arrêter.

"On ne peut plus rien faire, il faut la laisser partir."

Il était inutile qu'il s'acharne comme ça, il était trop tard et il risquerait de traumatiser Carmilla encore plus avec son comportement un peu fou. Même si elle agirait exactement comme lui en ce moment. Il fallait qu'il comprenne que la personne qui avait besoin de lui maintenant était bien vivante.

Complètement impuissante, Candice assiste à la pire scène de sa vie. A côté, le naufrage semble lui parâitre bien loin. Elle a l’impression qu’au fur et à mesure que s’écoule les secondes, la réalité la percute de plein fouet. Sloan s’enrage, Mircalla les a quittés et elle ne peut s’y résoudre.

Non, non non ce n’est pas possible…

Candice serre la petite contre elle en secouant la tête, refusant de voir la vérité en face. Cependant, quand Sloan lui hurle dessus, elle se raidit et, glacée par ses paroles, elle lâche Carmilla. Les mots du matelot résonnent dans sa tête elle a un mouvement de recul, portant la main à sa bouche.

Non je… Tout allait bien et je … Je n’ai pas…

Elle hoche nerveusement la tête de gauche à droite, perdant pied et se laissant envahir par la panique. Elle ne s’était rendue compte de rien et il avait raison. Alors que c’est elle qui les avait couchées, qu’elle avait remis la couverture sur leurs petites épaules et qu’elles semblaient dormir si paisiblement… La demoiselle complétement paniquée est prise de sanglot en voyant Carmilla prier son oncle de continuer, d’essayer de faire revenir sa sœur alors que Nyssa fait tomber le couperet.

Je… je suis désolée, je…

Cela lui brise le cœur et elle ne peut pas continuer d’assister à la scène, ni rester dans le champ de vision de Sloan, rongée par la culpabilité. Candice se relève, ses jambes flageolent mais elle s’éloigne pour s’isoler, les yeux noyés par la crise d’angoisse qui pointe le bout de son nez.

Après de multiples tentatives, les mains de Sloan commencèrent à trembler, sentant les petites côtes de l'enfant se briser davantage. Lorsque Nyssa intervint pour lui sommer d'arrêter, il la repoussa sèchement, rejetant son épaule en arrière pour la dégager. Pourtant, il n'eut pas la force de poursuivre le massage cardiaque, en dépit des supplications de Carmilla.

- "J'suis désolé." dit-il à sa nièce en vie.

Il attrapa sa petite tête et lui embrassa le front brièvement, un baiser amer qui ne pouvait pas les réconforter, ni lui, ni elle. Sloan se redressa et s'éloigna un peu pour respirer. Il souffla pour chasser la colère en lui et se massa la nuque. Il cherchait à comprendre ce qui avait pu se passer. Était-elle malade depuis le naufrage ou avait-elle choppé quelque chose ici ? La mort de la gamine sembla agiter les autres rescapés. Certains se questionnaient et commençaient à spéculer, à paniquer.

Sloan ne pouvait pas vraiment leur en vouloir mais il ne supportait pas d'entendre pleurnicher des mauviettes. Et surtout, il ne pouvait pas regarder le petit corps inerte de Mircalla. Lui qui avait tout fait pour les sortir de là lors du naufrage. Ce fut comme s'il revivait le moment mais que l'issue avait changé. Il n'était pas en mesure de l'accepter. Refusant cette réalité, tout ce qu'il pouvait faire était de s'en aller avant de péter les plombs.

Nyssa recula quand Sloan la repoussa. Elle voulait juste le stopper dans sa frénésie et l'objectif était atteint, elle n'insista pas plus. Cependant, à peine avait-elle reculer que Carmilla quitta les bras de Candice pour sommer son oncle de continuer. Impuissante, elle regarda avec regret la petite s’effondrer en larmes sur le sol. Elle vit du coin de l'oeil Candice s'éclipser mais elle ne bougea pas, réfléchissant à quoi faire.

Elle se mordit les lèvres, en plein conflit en voyant Sloan s'éloigner et Carmilla en pleurs. Il fallait régler le soucis du corps rapidement parce qu'ils ne pouvaient pas le laisser là. Prenant les choses en main, elle interpella une ou deux personnes qui étaient là pour leur demander d'emmener le corps ailleurs, le temps qu'ils creusent une tombe décente pour la petite. Ordres donnés, elle s'approcha de la blondinette et l'entoura de ses bras pour la serrer contre elle.

"Je suis désolée Carmilla."

Elle ne trouvait pas quoi dire d'autre alors ça devrait suffire pour le moment. Elle décida néanmoins de rester aussi longtemps qu'il faudra jusqu'à ce qu'elle se calme.

Nyssa se figea complétement quand elle entendit les drôles de bruit. Elle reconnu toute de suite c'était quoi: des rires. Pas n'importe quels rires, des rires qu'on entends que dans les films d'horreur de fantômes et d'esprits. Un frisson lui parcouru tout le dos et elle lâcha un:

"Bordel c'est quoi ça?"

Les rires creepy semblaient se rapprocher et tous les sens en alerte, Nyssa essaya de garder son calme. En temps normal, elle n'aurait pas paniquer mais avec le décès de Mircalla, ça commençait à faire trop pour ses nerfs déjà à vif depuis qu'ils s'étaient échoués sur l'île.

Elle somma d'une voix sèche et autoritaire les gens à proximité de rester ensemble et de ne pas paniquer. Si ils commençaient tous à paniquer et qu'ils se faisaient attaquer, personne ne s'en sortirait.