Le vieux Montréal, le quartier que je préfère par dessus tout mais aussi celui où je travaille. N'ayant pas eu l'opportunité d'habiter dans le coin, j'ai au moins la chance de pouvoir y aller tous les jours. D'ailleurs, la veille, on m'avait prévenu qu'un des vétérinaire serait en interview avec un journaliste le temps d'une heure et que ce dernier pourrait possiblement venir poser quelques questions au personnel de la structure. Je m'étais préparée un peu, bien que je pensais surtout pouvoir répondre au feeling, sans compter le fait que je pensais aussi réellement échapper à cet interview.
Comme à mon habitude un jour de travail, j'avais enfilé un jean simple, des baskets et un top noir basique, en soit, dès que j'arrivais au travail, j'enfilais ma tenue qui était composée d'un ensemble blouse et pantalon gris foncé dont les bordures étaient roses, vous savez, ce rose fuchsia bien flashy... Enfin, c'est bien le seul truc qui me faisait tiquer dans cette clinique car dieu sait que je n'aime pas cette couleur. Mais par petite touche ça pouvait aller et puis, ça donnait un peu de peps et de bonne humeur à la clientèle.
A peinte arrivée, je m'occupais du chenil pendant que mes collègues s'affairaient à leurs tâche habituelles. Chaque jour nous changions de poste, ce qui permettait de se tenir au courant de tout et de ne jamais perdre la main dans un domaine. Aujourd'hui, j'étais assignée au chenil, soin des animaux, aide en consultation et nettoyage des outils après chirurgie. Vers la fin de matinée, je vis passer un jeune homme qui se dirigea à la suite d'un des vétérinaires dans le bureau au fond de la clinique et j'en profitais pour dire bonjour avec un sourire avant de retourner à mes activités. En soit, je savais qu'il fallait les laisser tranquille mais, étant juste à côté de la porte du dit bureau qui ne fut pas fermé, je pu entendre l'interview tout en faisant mon travail de nettoyage des chirurgies qui venaient de se terminées.
Une fois fait, je me mis à ranger un peu l'arrière de la clinique, mes collègues partant manger à tour de rôle pour qu'il y ait toujours quelqu'un de présent sur place pour assurer les urgences . Nous n'étions plus que quatre dans la clinique : un vétérinaire assurant les potentielles urgences du midi, un autre qui terminait de répondre au journaliste, ma collègue de l'accueil et moi même. J'étais assez concentrée dans la fin de mon travail, rangeant les derniers petits trucs pour que tout soit nickel avant de prendre ma pause d'ici quelques minutes, sans me préoccuper de ce qu'il se passait autour de moi.
Nastu était toujours dans son enquête sur les choses étranges qui se passe à Montréal, il avait entendu une histoire que des personnes se prenaient pour d’autre, comme s’il était réincarné, mais il n’avait pas de preuve, il aurait bien voulu en apprendre plus…
Le jeune journaliste devait continuer à enquêter, il avait voulu faire l’interview de plusieurs médecins, il voulait en faire, mais il n’avait pas trouvé la personne qui voulait être interrogé, il se tourna chez les vétérinaires, là une personne avait accepté une interview. Le jeune homme se prépara avant de partir dans les locaux avant de rencontrer le vétérinaire, il avait salué les salariées.
Il avait passé du temps à l’interroger en parlant des sujets étranges, s’il avait rencontré des maîtres qui avait la sensation d’avoir vécu une autre vie, si c’était possible qu’un animal se réincarne en humain.
Ce qui était dommage, c'est que la personne n’avait pas de réponse à ses questions en disant que c’était simplement des croyances, que ça venait surement par la popularité du bouddhisme. (Vous allez trouver l’interview complète bientôt dans le futur magazine)
Il avait terminé l’interview, avant de poser des questions sur le métier plus précisément, la personne était d’accord de lui faire visiter les locaux. Le jeune homme était en train d'observer les lieux avant de poser son regard sur une assistance qui travaillait surement ici.
J'avais plus ou moins entendu l'interview et cet homme semblait vouloir en savoir plus sur la réincarnation, peut être qu'il avait des informations qui pourraient m'être utiles à moi aussi, je devais me débrouiller pour lui parler un peu mais, c'était bien plus facile à dire qu'à faire quand même.. Lorsqu'ils sortirent du bureau, je ne les remarquais pas dans l'immédiat avant de relever la tête en entendant mon supérieur parler derrière moi. Je me redressais comme un i. Un peu surpris, il me demanda si tout allait bien et j'acquiesçais, c'était le moment non ?
- Ou.. Oui, c'est juste que je ne vous ai pas entendu sortir et...
Je regardais le jeune homme à côté de lui.
- J'ai entendu le début de votre interview et je.. pourrais peut-être vous aider.. je pense.
Le regard du vétérinaire me perturba un peu et je baissais la tête.
- Désolée de vous avoir interrompu, je prends ma pause.
Je me retournais pour remettre ce que j'avais en main à sa place, passer un petit coup de propre et me dirigeais vers les vestiaires pour me changer et sortais finalement de la clinique, passant devant pour aller prendre quelque chose à manger à la boulangerie d'à côté. Sauf que voilà, je passais juste au même moment que le journaliste sortais et je m'arrêtais alors lâchant un petit "ah". Restait à savoir s'il allait vouloir me parler ou passer son chemin.
Nastu était surpris d’entendre la jeune demoiselle, il voulait avoir plus de réponses, mais elle allait prendre sa pause…
- Vous n’excusez pas je serais intéressé de vous écouter. Bon appétit jeune demoiselle en espérant se revoir
C’était dommage, mais il allait surement l’attendre pour lui parler, car il voulait avoir plus d’information.
Il avait visité le bâtiment en trouvant que le métier était bien intéressant. Il avait pris des notes avant de sortir en remerciant le vétérinaire, il avait vu la jeune femme qui revenait vers le bâtiment, il souriait en s’approchant d’elle.
- Rebonjour, je me présente Natsu enchanté de vous rencontré. Vous m’avez dis que vous pouvez m’aider sur les choses étranges qui se passent dans la ville ? Je voudrais bien vous écouter.
Il la fixa en continuant de sourire, en espérant avoir un témoignage sérieux, pas des personnes avec des éléments totalement douteux...
Ayant fini enfin ma matinée, je prenais ma pause déjeuner et avais décidé d'aller prendre un truc à grignoter à la boulangerie d'à côté. Sortant par la porte de service, je devais passer devant la clinique pour atteindre ma destination et c'est ce moment que choisi le journaliste pour sortir. Je repensais à ce que j'avais dis, en soit, rien de bien révélateur mais justement, je n'en n'avait sans doute pas assez dit et ça avait visiblement piqué la curiosité du jeune homme qui m'adressa une nouvelle fois la parole. Il voulais m'écouter sur des choses étranges qui se passaient en ville et d'un coup, j'eu un doute à savoir si je devais réellement lui parler de ce que j'avais vécu avec ma mère. Bon, la première chose était de se présenter également.
- Je.. euh.. Je m'appelle Charlotte, je.. enchantée également.
Je ne soutenais pas son regard préférant me décaler un peu de devant la porte de mon lieu de travail.
- J'ai en effet vécu quelque chose d'étrange, je.. je vous ai entendu parler de personnes ayant la sensation d'avoir vécu une autre vie... Est-ce qu'elles se souvenaient de leur jeunesse, de ce qu'il s'était passé quelques années ou même quelques mois avant ?
Après tout, il valait mieux commencer par là, s'il n'était pas intéressé il le ferait sans doute très vite comprendre. J'avais deux heures de pauses devant moi et, en général, je profitais des beaux jours pour me poser au parc ou, lorsqu'il pleuvait, je me rendais dans un café pour prendre un thé après mon sandwich, mais lui n'avait peut être pas de temps devant lui, surtout s'il n'avait pas mangé comme moi.
Nastu était en train de fixer la jeune demoiselle en attendant sa réponse, alors elle s’appelait Charlotte. Le jeune homme l’écouta attentivement en se rendant compte qu’il était devant la porte.
- On m’a dit qu’ils ont leurs souvenirs à eux, mais c’est comme s’ils étaient dans un corps étranger, après, c'était hyper floue leurs descriptions, après j’ai aussi eu des charlatant qui s’inventer une vie, mais j’ai besoin plus de preuve pour comprendre le phénomène.
Le jeune homme se gratta la tête.
- Je vous invite pour boire un café ou thé, j’ai mon sandwich pour manger. Si ça vous intéresse, on peu passé un moment ensemble.
Il devait aussi passé à son journal, après mais il allait passer du temps avec cette charmante demoiselle.
Je l'écoutais parler de ses interview précédentes, soient un peu floues, soient ne menant à rien, soit totalement une perte de temps. Si je comprenais bien, il n'avait pas grand chose. Je ne savais pas si ce que j'avais vécu avec ma mère pourrait lui être utile mais surtout, je ne voulais pas que mon nom apparaisse quelque part. Après, s'il voulait des preuves, je n'en avait pas à lui en donner, simplement ma parole et la parole d'une inconnue pouvait tout à fait être un mensonge honteux juste histoire de parler avec lui, même si ce n'était pas mon cas.
- Je n'ai pas tellement de preuve à vous donner mais.. je veux bien vous raconter mon histoire..
Il marqua une pause avant de me proposer de prendre un café ou un thé et j'hésitais un moment avant de me dire que j'étais assez grande pour ne pas me mettre dans le pétrin en acceptant de passer un moment avec cet homme. Je finis donc par lui sourire en acceptant.
- Très bien, je dois simplement passer à la boulangerie pour prendre quelque chose à manger.
Je me dirigeais alors vers la dite boulangerie à quelques boutiques de là, vraiment pas loin, et je me retournais rapidement.
- Je fais vite..
Je n'avais pas non plus envie de le faire trop attendre mais il y avait un peu de monde tout de même à l'intérieur et je ne fut servie que trois bonnes minutes plus tard, me prenant un wrap, bien plus facile à manger qu'un sandwich avec du pain un peu plus dur, et une canette de soda. Je sortis de la boulangerie en le rejoignant, m'excusant pour l'attente.
- Je suis désolée, il y avait un peu de monde... Vous.. ça vous dis de manger au parc avant le café ?
C'était quand même mieux de profiter un peu du beau temps, surtout qu'il faisait plutôt doux en ce moment, du moins, si on ne restait pas dans un courant d'air. J'attendais sa réponse avant de le suivre vers l'endroit qu'il choisirait.
Nastu était debout en écoutant la jeune demoiselle en étant attentive à ses paroles, alors Charlotte serait d’accord de raconter son histoire. C’est sûr que ça sera en anonyme sauf si la personne voudrai que son identité soit révélée.
Le jeune homme donnait toujours le choix, car il ne voulait pas perdre ses sources, c'est tellement important de garder une bonne réputation.
- Je serai impatient de vous écouter, après vous avez le choix si vous voulez le faire en anonyme ou vous voulez donner votre identité. En tant que journaliste, je respecte les envies de mes sources.
Il hocha la tête en la suivant avant de l’attendre, il avait pris son bloc-note en préparant son stylo avant de les ranger quand elle sortit de la boulangerie.
- Pas de soucis, on peut aller au parc pour être tranquille au début, après prendre un café. Cela ne me dérange pas.
Il souriait avant de se diriger vers le parc en avançant un moment avant de se mettre sur un banc tranquillement, il sortit une bouteille de soda et un sandwich.
- Bon appétit, sinon vous voulez qu’on discute ici où au café ? J’aurai bien aimé vous invité dans mes locaux où se trouve mon magazine, mais ça sera un autre jours si vous souhaité.
Il commença à manger son sandwich en buvant son soda.
Je sortais de la boulangerie en m'excusant de l'avoir fait attendre, je n'avais pas tellement prévu autant de monde ni à ce que l'étudiante devant moi ne décide de payer son dû en petite monnaie. Une fois dehors, je lui proposais d'aller au parc, voulant profiter de ces derniers moment de douceur avant que l'hiver n'arrive et ne m'oblige à me cacher sous des tonnes de vêtement et à faire au plus vite pour ne pas rester dehors et devenir un bonhomme de neige plus vrai que nature. Au moins, il y avait un bon point dans ce qui allait suivre, je lui laissais le choix de prendre en compte ou non les informations que j'allais lui donner mais il me laissait lui le choix de dévoiler ou non mon identité et ça, c'était bien.
J'hochais la tête en réponse à sa phrase, me disant qu'ainsi c'était pas plus mal et je le suivis jusqu'au parc, m'asseyant sur le banc à côté de lui, à distance raisonnable tout de même. Je n'étais pas du genre à coller un inconnu, même si nous discutions ensemble, j'étais surtout là pour manger, peut être lui poser quelques questions sur son travail et ses recherches avant de m'étaler sur mon passer, comme si je repoussais le moment venu alors que c'était moi qui avait proposé de l'aider et de lui raconter mon histoire ou plutôt, celle de ma mère.
- Je préfère en parler une fois pausée si ça ne vous dérange pas..
Bien qu'en soit, j'étais posée, mais plus dans le sens sur une chaise, avec un remontant bien chaud entre les mains, c'était toujours mieux pour entamer une discussion comme celle qui allait suivre. De ce fait, je croquais dans mon wrap dont j'avais retiré l'emballage, avant de finir ma première bouchée et de poser une première question.
- Si je peux me permettre, pourquoi avoir choisi une interview avec un vétérinaire ? C'est un peu comme si on vous avait poussé vers une personne qui en connait un peu sur les phénomènes que vous recherchez.
Je lui souris un peu.
- Et si c'était juste une intuition il faut dire que la votre est excellente !
Je ris un peu avant de croquer un nouveau morceau de mon casse-croute.
Nastu était en train de manger, il écouta la jeune demoiselle en tournant sa tête avant de sourire en hochant la tête. C’est vrai qu’au chaud on aura plus de temps pour discuter tranquillement.
Le jeune journaliste continua de manger en l’écoutant avant de boire son soda en lui répondant.
- Mmhh, j’ai entendu des rumeurs que des personnes avaient des souvenirs d’une vie antérieur. Je me suis posé la question si les animaux étaient touché par ce phénomène… mais j’ai l’impression que non, sinon pour mon magazine je voulais aussi faire une interview d’un spécialiste et votre patron a répondu positivement.
Il tourna la tête en l’écoutant avant de sourire en voulant la taquiner un peu.
- Je suis content que mon intuition m’a fait rencontrer une charmante jeune femme, peut être que notre rencontre est marquée par le destin. Sinon il fait bien doux pour l’automne. Sinon tu as un animal de compagnie ?
Nastu trouvait que Charlotte était une ravissante jeune femme, mais après il était plus là pour avoir des informations.
J'avais du coup commencé mon repas, tout comme lui, et j'en profitais pour lui demander la raison de son interview avec mon patron, sachant que son sujet ne portait pas sur les animaux et le métier. J'en profitais même pour lancer une petite boutade, histoire de me détendre un peu, lui disant qu'il avait eu une excellente intuition vu qu'il était tombé sur moi et que je pouvais sans doute lui apporter quelques réponses à ses questions.
Sa réponse me surpris, je n'avais jamais pensé que ça puisse arriver aux animaux aussi et en même temps... rien ne pouvait nous le confirmer, les bête n'ayant pas la parole, bien que certains animaux soient bien plus humains que nous et vice versa, les hommes peuvent parfois être sauvage au possible. En attendant, cette supposition me laissait perplexe et un peu dans mes pensées avant de réagir, le regardant avec des yeux ronds.
- Que.. le destin... !?
Je rougissait à vue d'oeil et il fallait que je me concentre sur autre chose et il m'en donna l'occasion. Alors que j'attrapais ma canette de soda pour me faire passer cette chaleur soudaine, je me concentrait sur mon sandwich pour ne pas le regarder pour le moment, trouvant mon wrap alors vachement intéressant pour un bout de pain et quelques trucs dedans.
- Je.. Oui, j'ai un chat roux qui s'appelle Risu, ça veut dire écureuil en japonais et il a des plumeaux sur les oreilles comme eux alors...
J'était en train de sourire de bon coeur, racontant alors ma vie qui n'avait pour le coup, rien de passionnante, du moins, cette partie, et le regardait, avant de tousser un peu et de me reconcentrer sur mon casse-croute.
- Et vous ?
Je croquais dans mon pain une fois de plus, et j'espérais qu'il ne jouerais pas trop sur ma timidité et ma gêne à certains moments.
Nastu continué de manger son sandwich en écoutant la jeune demoiselle qui s’interroger sur le destin, il tourna la tête en rigolant légèrement. Il l’avait bien vu rougir, cela la rendait mignonne.
- Vous êtes mignonne quand vous rougissez.
Le jeune homme regarda ailleurs en buvant un gorgé de sa boisson en la laissant continué à parler. Elle donnait un nom japonais à son animale de compagnie, ses parents l’ont appelé Natsu pour faire référence à son arrière-grand-père.
- Je n’ai pas d’animaux, après j’aurais aimé avoir une grande maison et pouvoir en avoir. C’est mignon comme nom...
Il avait fini de manger son sandwich en buvant tranquillement sa boisson avant de la finir. Il se tourna en souriant.
- Sinon quelles sont vos loisirs ? Vous pouvez me parler de vous, ça restera entre nous.
Il tourna la tête pour l’observé il voulait bien la connaître
Moi qui pensais qu'il aurait fait fi de mes joues rouges il fallait qu'il le relève, me gênant alors d'avantage alors qu'il ajoutais que j'étais une charmante jeune femme. Mon dieu je commençais à avoir chaud et je profitais de sa question de savoir si j'avais un animal de compagnie pour me sortir de cette embuscade et parler d'autre chose.
Je me vis alors partir dans des explication du prénom de mon chat, m'excusant alors pour ce moment de divagation et lui retournais la question. Je mangeais mon repas tranquillement alors que lui arrivait à la fin. Il ne me restait pas grand chose non plus pour que je le termine mais j'avais encore un peu de temps, de quoi échanger deux ou trois questions avant d'aller boire ce café et d'entrer dans le vif du sujet. A sa réponse, je ne pu m'empêcher de sourire un peu.
- Merci.
Terminant les dernières bouchées de mon repas, il relança le sujet sur mes loisirs. Quels étaient-ils. A dire vrai, depuis que j'avais repris une vie normale, je n'avais pas tellement pris le temps de me lancer dans toute sorte d'activité mais il y avait bien quelques petits trucs qui m'intéressaient plus que d'autres.
- J'aime assez les plantes, même si j'avoue ne pas avoir la main verte... j'ai tout de même réussi à faire mourir un cactus...
Je soupirais avant de rire un peu.
- Sinon je ne fais pas grand chose, c'est assez compliqué de reprendre une vie après ce qu'il s'est passé...
Et surtout une vie sociale. J'avais laissé partir la plupart de mes amis et n'osait pas tellement revenir vers eux. J'avais bien retrouvé deux trois personnes, comme Mélodie, mais rares étaient les personnes qui voulaient croire à mon histoire et comprendre que ça n'avait pas été facile pour moi.
Je fit une boule avec mon papier et me leva du banc lui indiquant alors que j'étais prête à passer à la suite, même si ça n'était pas tout à fait le cas. J'inspirais un peu.
- Vous avez une préférence pour le café ?
Je connaissais bien un bar à thé non loin qui servait des boissons chaudes excellentes mais il pouvait lui aussi connaitre d'autres adresses et/ou vouloir aller dans un endroit en particulier.
Nastu avait fini son repas, il l’écouta attentivement, avant de rire légèrement.
- Je n’ai pas la main verte aussi.
Il continua de l’écouté en étant vraiment intrigué par son histoire, il n’avait rien dit avant de la voir se lever en lui demandant s’il a une préférence sur le café.
Le jeune homme ne connaissait pas un bon café dans le périmètre… Le jeune homme se leva avant de voir les yeux en déposant ses yeux sur les siens.
- Je n’ai pas de préférence, je vous laisse choisir.
Le jeune journaliste suivit Charlotte, pendant le trajet, il n’avait rien dis. Le jeune homme regarda le paysage avant d’arriver au café choisi par la jeune demoiselle.
Il rentra en s’installant dans une table avant de voir le serveur, il commanda un cappuccino et une tarte au citron.
Le jeune homme sortit sa tablette en la déposant sur la table, il était prêt à l’écouter. Il la regarda avec un large sourire, quand la commande arriva, Natsu savait que personne allait les déranger.
- Je trouve que l’endroit est agréable vous avez de bon gout. Sinon je vous écoute charmante demoiselle.
Au moins, l'atmosphère s'était détendue avec le sujet des hobbies et de ma non-main verte, et de la sienne aussi, visiblement. Je n'avais pas tellement d'autres hobbies, ne voulant pas non plus avouée que je passais également beaucoup de temps derrière mon ordinateur, même si j'arrivais peu à peu à m'en détacher pour rencontrer un peu de monde. Surtout que mon boulot m'aidait à ne pas devenir asociale. Voir et parler à du monde tous les jours ou presque m'était réellement bénéfique et pour rien au monde je ne voulais changer de boulot, j'aimais bien trop ce que je faisais.
Nous nous dirigeâmes ensuite vers un petit bar à thé à l'ambiance cosy où j'avais l'habitude d'aller. Rien de bien extravagant au contraire, et même une atmosphère réconfortante. J'adorais venir ici lorsque je ne me sentais pas dans mon assiette où pour simplement passer le temps et, vu qu'il m'avait laissé le choix, cet endroit m'avait été tout désigné.
Je m'installais en face de lui après avoir salué le personnel de loin et d'un "bonjour" ainsi qu'un signe de tête. Je commandais un thé à la cerise, ne l'accompagnant pas, ayant suffisamment manger, et surtout que j'allais avoir besoin que ma bouche soit libre pour parler. En général, je n'aimais pas parler beaucoup, et encore moins quand il s'agissait de moi, je ne savais réellement pas ce qui m'avait pris d'aller lui dire que je pourrais l'aider... Enfin, maintenant que nous y étions..
- Oui, c'est assez calme en général, ça évite le brouhaha et de ne plus s'entendre.
La commande arriva et je remerciais le serveur avant de placer mes mains autour de la tasse, autant profiter de se réchauffer un peu et de souffler, c'était mieux aussi pour me permettre de ne pas stresser surtout qu'il semblait tout prêt maintenant à m'écouter. Bon, je ne savais pas par quoi commencer, peut être depuis le début ?
- Il faut savoir que mes parents ont divorcé lorsque j'avais cinq ans et que ma mère a toujours été là pour moi, bien plus que mon père, lorsque j'étais petite.
C'était tout de même important de planter le décors histoire qu'il ne vienne pas me dire que ma mère a changé à cause de la séparation.
- Toute mon enfance s'est réellement bien déroulée et c'est pendant l'année de mes quinze ans que ça a commencé. Me mère... enfin, j'avais l'impression de l'avoir perdu. Elle se réveilla simplement un matin en ne sachant plus se repérer dans la maison, cherchant les emplacements des objets qu'on utilisait tous les jours, ne se souvenant même des fois plus de mon prénom. Elle me demandai où était mon père et semblait perplexe lorsque je lui parlais de divorce. Elle ne savait plus utiliser son téléphone.. Enfin, vous voyez de quel genre de changement je veux parler..
Je fis une légère pause, prenant alors un grand intérêt pour ma tasse.
- Elle me parlais du japon, comme si elle y avait vécu des années alors qu'elle n'y avait jamais mis les pieds et, finalement, elle fini par partir en me laissant avec mon père qui n'eu pas le choix de me prendre à sa charge...
Je m'arrêtais, je n'avais rien d'autre à dire comme explication pour le moment, restait à savoir s'il avait des questions où s'il voulait des détails, même si ça serait sans doute compliqué pour moi de lui en donner.
Nastu était devant la jeune demoiselle en étant prêt à tout écouter. C’est vrai qu’il aimait les endroits calme, ça permet d’effectuer un échange dans une atmosphère agréable.
Donc les parents de la jeune demoiselle avait divorcé, cela lui rappel ses parents qui étaient toujours mariés, mais clairement à cause de leur travail, il n’avait pas de vie de couple ni de famille d’ailleurs.
C’est marrant de comprendre que ses parents sont mort tout les deux dans un crash d’avion. Le jeune homme était en train d’écrire, mais il n’allait pas donner tous les informations.
Il allait surement demandé l’avis de Charlotte si elle ne veut pas que certains choses se trouvent dans le journal.
Le jeune homme était bien attentif, au début on pouvait croire à une maladie spécifique, mais c’était surement le début de cette chose étrange qui se passe dans la ville.
Le jeune journaliste avait surement les symptômes, c’est intéressant… Il avait bu une gorgée de sa boisson avant de déposer la tasse.
- Je suis désolé pour vous, c’est compliqué de voir un être cher changer puis partir. Vous ne savez pas si elle se prenait pour une autre personnes, après ces changements ? Vous savez où se trouve votre mère, est ce qu’elle est parti au Japon ? Est-ce qu’elle savait parler japonais ?
Le jeune homme avait posé plusieurs questions, en ne voulant pas l’embarrasser.
- Je voudrais avoir plus de détail, mais je peux comprendre que c’est compliqué d’en parler.
Il était conscient que c’est difficile de parlé de son passé, il avait un peu de mal aussi...
Ca y était. Nous nous étions installé dans ce café, enfin, ce petit bar à thé à l'ambiance cosy et, après avoir passé commande, je m'étais lancé. Je lui avais raconté ce qu'il s'était passé, sans trop rentrer dans les détails et fuyant son regard, ne portant attention qu'à ma tasse de thé qui me réchauffait les mains et me permettait de me détendre un peu après mon léger monologue grâce à ses parfums de queue de cerises.
Une fois terminé de parler, je laissais un temps de pause, me permettant de souffler et lui permettant de terminer de noter ce qu'il voulait ainsi que de rebondir sur ce que j'avais dis. En bon journaliste, il avait sans doute des questions et, je m'étais engagé là dedans alors je me devais d'y répondre un peu, même si les souvenirs que ça m'apportait n'étaient pas agréables. J'hochais la tête à sa dernière phrase, lui faisant comprendre que oui, c'était compliqué, mais ça me ferait sans doute aussi beaucoup de bien d'en parler.
- Je ne sais pas trop... elle n'a jamais évoqué être quelqu'un d'autre mais on voyait bien qu'elle n'était plus la même, qu'à l'intérieur, ce n'était plus elle, comme si son âme s'était envolé et qu'une autre lui avait pris sa place...
Ca paraissait un peu étrange dit comme ça mais bon, c'était réellement ce que j'avais ressenti.
- Je sais qu'elle est parti là bas mais.. je n'ai jamais eu de nouvelles depuis.. Je l'ai surprise une ou deux fois parler une langue asiatique mais de là à dire que c'était du japonais, je n'en sais rien, sans doute.
Je laissais un blanc et me risquais à demander alors quelque chose.
- Vous.. Vous connaitriez quelqu'un qui puisse me dire si elle va bien ? Un détective ou autre ? Même si ce n'est plus elle, j'ai du mal à faire le deuil tant qu'elle est toujours vivante et, le fait de la savoir en vie et en sécurité me rassurerait grandement.
Et mon père aussi car, bien qu'il soient divorcés depuis plusieurs années, presque vingt ans, lorsque c'est arrivé il n'a eu de cesses de me poser des questions, ce qui, à l'époque, n'arrangeait pas réellement la situation.
Nastu écoutait attentivement la jeune demoiselle en buvant doucement sa boisson, en prenant un bout de son gâteau.
- Je vois, c’est étrange comme phénomène.
Il trouvait sa plus horrible de perdre un être cher de cette manière, car si la personne était morte, on pouvait faire le deuil…
Pourtant, dans cette situation on sait que la personne était ailleurs, mais ne ce rappel plus de nous…
Le jeune homme écrivait que la victime pouvait parler en langue asiatique sans forcément savoir si c’est du japonais, il aurait bien voulu visiter le pays de son arrière-grand-père. Il était surpris de cette question, il voudrait bien rencontré la victime en sois, mais ça serait peut-être mal perçu.
- Je comprends, désolé je ne connais pas de détective, mais ça va vous gouter chère quand même… Avec mes contacts je peux chercher votre mère, si vous voulez on peut aller au Japon pour la retrouver si vous voulez ?
Il avait fait une proposition osée, mais il aimait réaliser un voyage avec une ravissante jeune demoiselle.
Pour un phénomène étrange oui, c'en était un, mais ce n'était pas pour ça qu'il était venu interviewer mon patron ? Après tout, je lui avait dit que je pourrais sans doute l'aider mais d'un coup, je commençais à douter. Cependant, j'osais demander s'il ne connaissait pas quelqu'un qui puisse m'assurer qu'elle allait bien. En soit, j'avais bien compris que je ne la reverrais plus mais si je pouvais au moins certifié qu'elle va bien, je pense que j'en serais grandement soulagée.
Sa réponse négative me laissa soupire un court instant, évidemment, ça aurait été trop beau mais ce qu'il me proposa par la suite me laissa sans voix. Aller au Japon ? C'était déjà en soit une idée folle, complètement folle, surtout que je n'avais absolument pas les moyens, mais y aller avec lui, un parfait inconnu !? Je restais un moment silencieuse, ne sachant pas tellement quoi répondre avant de reprendre mes esprits.
- Euh... Je ne peux pas voyager, sinon je l'aurais fais avant...
Surtout qu'en plus de manquer de moyens, je n'avais même pas de passeport. Finalement, après avoir bu un peu de thé, je reportais mon regard vers lui.
- Laissez tomber.. Je n'ai de toute façon pas les moyens de payer un professionnel pour ça, j'y réfléchirais quand je gagnerais un peu mieux ma vie.
Même si en soit j'avais un salaire correct et que je pouvais vivre convenablement, les voyages ne faisaient pas parti de mes projets les plus importants, sans compter qu'au fond, j'appréhendais sans doute de la croiser de nouveau, ça raviverait sans doutes des blessures qui ne demandaient qu'à se refermer tranquillement.
Nastu resta attentif aux réponses en comprenant que la jeune demoiselle ne pouvait pas effectuer de voyager.
Il était conscient que c’était chère, mais il aurait pu la mettre dans son équipe d’investigation et que les frais sont sur son magazine, après le jeune homme avait de l’argent grâce à son héritage.
Le journaliste était surpris de voir qu’il devait laisser tomber, mais pourquoi ce changement, est ce qu’elle a mal pris sa demande...
Il voulait simplement l’aider en voulant bien sûr faire un scoop. Sinon assistante de vétérinaire ça ne gagne pas beaucoup d’argent… Il la regarda en souriant avant de commencer à s’expliquer.
- Je suis désolé si on, c'est mal compris, je vous ai proposé d’enquêter pour vous, je ne vous demanderai pas de me payer ça sera gratuitement, car je trouve que c’est triste d’avoir perdu sa mère de vue… J’aurai tout fait pour revoir mes parents, mais c’est trop tard...
Il s’arrêta un moment en regardant autour de lui avant de reposer son regard sur Charlotte.
- Sinon ma proposition, c'est que vous m’accompagniez au Japon, vu que je suis journaliste, vous pouvez être mon assistante pour cette enquête. Cela sera au frais de mon entreprise, vous n'aurez rien à payer, mais est ce que ça vous dérange si j’enquête pour retrouver votre mère ? Est-ce que c’est possible que je me rende au Japon pour la voir ?
Il avait pris son stylo en étant prêt à écrire les informations qui pouvait l’aider à retrouver la trace de sa mère.
- Je peux retrouver les trace de votre mère en ne le mentionnant pas dans mon magazine, je respect les requêtes de mes sources
L’homme la regarda avec un large sourire, il ne voulait pas la gêner.
Oh !? Ainsi il se proposer de m'offrir le voyage !? Si je m'étais attendu à ça... Dans un sens, ça me tentait bien, mais je ne pouvais décemment pas partir avec un étranger, je préférais y aller avec des amis ou avec mon père. Et quand bien même j'y allais pour revoir ma mère, je ne savais même pas par où commencer mes recherches, je n'avais aucune information sur l'endroit où elle se trouvait, enfin, où son corps se trouvait, et depuis le temps, elle avait sans doute bougé. Baissant les yeux à ce qu'il disait, je me sentais mal, surtout de savoir que lui ne pouvait pas revoir ses parents.
Plus je l'entendais parler et plus mon coeur se serrait. Si elle avait voulu reprendre contacte, elle l'aurait fait depuis longtemps non ? Et qu'est-ce que je pourrais bien lui dire quand je serais devant elle ? Non, c'était décidé, je n'irais pas, je ne pourrais sans doute pas supporter de la voir. Je comprenais qu'il se voulait rassurant mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Secouant la tête, ne regardant que ma tasse de thé encore remplie qui refroidissait, je brisai enfin le silence que j'avais fait en ne lui répondant pas, en ne le regardant pas. Les yeux un peu embrumés par l'émotions qui montait peu à peu, je lui répondis.
- Je ne viendrais pas..
C'était ferme, mais pas méchant. Je soupirais et continuais, relevant mes yeux noisettes vers lui.
- Je ne sais absolument pas où elle est allé au Japon et ça remonte à un peu plus de neuf ans...
Une douleur dans la poitrine, mon coeur se serra et je rebaissai le regard vers ma tasse. Neuf ans déjà qu'elle était "morte" du moins, à mes yeux, même si je n'avais pas réellement pu lui faire mes adieux. J'attrapais délicatement son stylo entre ses doigts et tirait son papier vers moi, écrivant son nom et son prénom, du moins, ceux que je connaissais, précisant même son nom de jeune fille au cas où.
- Je n'ai aucune autre information.. Je pourrais vous donner une photo mais... en neuf ans, j'imagine qu'elle a du changer..
