Cela ne faisait pas longtemps qu’Aki était mercenaire et qu’il avait un salon de thé, alors il n’avait pas trop de travail pour son second métier… Il avait pris une journée de congé pour aller à Ingaberg pour visiter la ville.
Le jeune homme avait fait un long voyage, il arriva la nuit avant de prendre une chambre pour se reposer un moment. Avant de sortir avant le levé du soleil.
Il avait une cape au-dessus de son épaule avant de courir en forme d’ours, il se baladait dans les plaines en aimant rouler dans l’herbe, c’était vraiment cool. Il s’allongea au sol en regardant le levé du soleil, c'est vraiment beau. L’ours resta allongé un moment avant de dormir.
Soudain, il se réveilla en se faisant mordre par un chien, il essaya de le dégager sans vouloir le tuer… C’était compliqué, il y avait un autre chien qui l’attaqua en le mordant dans la même patte…
Il cria pour leur faire peur, en bougeant sa patte avec violence pour les repousser, puis il, c'était battu contre les deux chiens en arrivant à les assommer, mais il était blessé à la patte droite et au bras gauche…
Il marcha difficilement en ayant très mal, la douleur sera pire en forme humain, il va rester dans sa forme d'ours.
Avant de passer devant une maison qui semblait non habitée, l’hybride s’approcha pour se reposer un peu avant de reprendre la route...
Depuis un certain temps, depuis qu’elle avait quitté Vardenberg, Gloriem vivait dans cette maison autrefois abandonnée. La maison de son enfance. Les premiers temps, elle avait décidé de la remettre en ordre. Elle avait nettoyé et reconstruit le mobilier qu’elle avait détruit en remettant les pieds dans la demeure, elle avait réparé le toit grâce à de nombreuses plantes grimpantes, dont des vignes et de gesses à feuilles larges, qui laissaient à la maisonnée une douce odeur de fraîcheur. Gloriem avait ensuite installé un petit potager et jardin dans une partie de la cour. Des arbres fruitiers poussaient ça et là. Pommier, poirier, cerisiers cohabitaient autour de la maison. L’herbe avait pris beaucoup de place et bien que cette végétation soit agréable à voir, Gloriem avait décidé de mettre un peu de couleur. Près d’un grand chêne, de petites pousses voyaient leurs premiers instants, ce qui ne manquait pas d’attendrir l’herboriste. Elle avait également aménagé un espace pour qu’elle puisse s’exercer à l’escrime.
L’endroit était simple, vert et agréable. Ce dont Gloriem avait voulu depuis longtemps. Un endroit calme, ou peu de gens venaient. Bien entendu, elle allait voir de temps à autre ses voisins ou ceux-ci venaient pour lui donner un coup de main ou quérir son aide. Cependant, ils étaient assez gentils pour que la blonde accepte dans tous les cas. En ce matin plutôt frais, la demoiselle était sortie, un lys noir dans les cheveux, rapière à la main et s’exerçait, seule. Elle avait toujours cette habitude de s’exercer le matin, qui lui faisait grandement du bien. Ensuite de cela, elle irait s’occuper de ses petites pousses, de son jardin et ses arbres fruitiers.
Concentrée sur ses mouvements, répétitifs, mais nécessaires, Gloriem prit un moment avant de voir quelque chose bouger du coin de l’œil. Elle dansait avec l’Épine, enchaînant coup d’estoc, feinte et fente, elle donnait coups et contre-coup à un ennemi imaginaire qu’elle voulait bien découper en petits morceaux.
Il eut soudainement un mouvement. Une grande masse foncée. Intriguée, Gloriem cessa son activité et porta attention en direction du chemin qui menait vers les autres maisons. Elle y vit un grand ours. Un ours qui semblait marcher difficilement. Cela était fort curieux. Intriguée, l’herboriste s’approcha de la clôture qui séparait son endroit paradisiaque au monde réel et sortit de chez elle pour aller vers le sentier. L’ours marchait encore et Gloriem ne put s’empêcher de sortir un :
- Qu’est-ce…
Perplexe, la jeune demoiselle décida de s’en approcher, prudemment. Sa rapière à la main, elle n’hésiterait pas à s’en servir si l’ours brun présentait une quelconque menace pour sa vie ou celle de ses plantes. Elle s’arrêta à un mètre de la bête, présentant une pomme, puisque c’était la seule chose qu’elle avait sous la main, elle l’avait mis dans ses poches pour plus tard. Les sourcils froncés, elle n’arrivait pas à déterminer comment elle devait discuter avec l’ursidé. Peut-être comme à une plante ? Après tout, l’ours avait quelques similitudes avec les mandragores, par exemple.
- Approche, je ne te veux pas de mal, dit-elle d’un ton étonnamment doux.
Après tout, elle devait peut-être s’y prendre avec l’ours comme elle le faisait avec une mandragore oignon… Par contre, si cela devait être comme une mandragore tomate, la demoiselle ferait de son mieux pour se protéger et protéger ses petits.
L’ours avait vraiment mal. Il tourna la tête avant de voir une jolie jeune femme qui s’adressa à lui.
Il trouvait que sa voix était tellement douce, il devait s’approcher tout doucement pour ne pas lui faire peur…
Le jeune mercenaire était assez surpris que la femme n’avait pas peur de lui, il s’approcha doucement d’elle, avant d’avoir son visage en face d’elle et il n’arrivait pas à rester sur ses quatre pattes alors il s’allongea au sol en tourna sa tête en la regardant.
L’hybride avait perdu du sang, il se santé un peu faible, même si ça aurait trop dur d’aller vers la ville.
Aki savait qu’il ne pouvait pas parler en forme animale, il aurait voulu demander à la jeune femme de le soigner et si c’est possible de boire aussi…
Car il avait vraiment soif… Il faisait attention à cape de ne pas le perdre au cas où… Il serait tellement gêné d’être nu devant une personne, ça serait tellement vulgaire…
Il la fixa en lançant un petit cri de détresse, est ce qu’elle va le soigner ? Du sang coulé sur sa patte, sa main était moins blessée, il était honteux d’avoir été attaquer par des chiens, il devait être sur ses gardes la prochaine fois !
Gloriem fut légèrement surprise que l’animal l’écoutât. Après tout, lorsqu’elle avait ouvert la bouche l’ursidé avait tourné la tête en sa direction. Pendant un instant, Gloriem s’était arrêté de respirer, prête à attaquer si l’ours présentait, ne serait-ce, qu’une once d’agressivité. Cependant, l’animal s’était couché devant elle. La botaniste voyait cela comme une marque pacifique, alors qu’il continuait de la fixer. Un peu inquiète par l’attitude de la grosse boule de poil, Gloriem se disait qu’il devait se passer quelque chose pour que la bête se présente ainsi, aussi faible.
Prudemment, elle s’agenouilla aux côtés de l’animal. Très délicatement, elle passa sa main dans la fourrure si douce… Cherchant à montrer aucun signe d’agressivité également, elle se mit à le caresser doucement. Pendant un court instant, il lui rappelait la mandragore lys qu’elle eut jadis. Peut-être que cet ours pourrait devenir son nouveau compagnon… Quoi qu’il dégageât quelque chose, d’étrange, une certaine familiarité, sans que Gloriem comprenne ce que c’était pour l’instant.
- Qu’est-ce qui se passe, mon gros…?, murmura-t-elle surtout pour elle-même que pour l’ours qui ne devait pas comprendre ce qu’elle disait.
Gloriem se mit à passer ses doigts sur la fourrure de l’animal, cherchant ce qu’il se passait. Elle se trouvait maladroite, tâtonnant, cherchant une quelconque réaction de la part de l’ours. Et lorsqu’elle entendit une plainte de douleur alors qu’elle touchait l’une de ses pattes, elle retira vivement ses mains pour les découvrir en sang.
- Oh, je vois… Je dois avoir quelque chose pour toi… Ne bouge pas.
Rapidement, Gloriem se releva, puis parti en direction de sa petite chaumière. Elle s’arrêta dans son jardin, regardant les pousses et autres. Elle cherchait cette plante qui saurait aider la pauvre bête. Et elle devait faire rapidement. Elle prit quelques fleurs dont de l’aloe vera. Ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux, mais la santé de l’animal était en jeu ! Au pas de course, la jolie botaniste revint près de l’ours. Elle se mit à mâcher les pétales des fleurs et appliqua le tout sur la première blessure. Ensuite, elle prit la feuille de l’aloe vera qu’elle coupa sur le long pour ensuite prendre la substance et l’appliquer sur la première mixture. Cela provoquerait une certaine sensation de froid, mais cela permettrait de cicatriser la blessure.
Puis, Gloriem se mit à examiner avec plus d’attention l’ours, à la cherche d’autres blessures.
L’ours était toujours au sol, il se sentait bien aux caresses de la jeune demoiselle, il ferma les yeux un moment. Le mercenaire ne pouvait pas répondre à la question, car il ne pouvait pas parler en forme animale.
Même s’il essayait d’oublier la douleur, pourtant, il ouvrit les yeux en lançant un léger grognement de douleurs, il ne voulait pas lui faire peur, mais c’était sorti tout seul.
L’ours tourna la tête en regardant quand elle s’adressa à lui, c’était sûr qu’il n’allait pas bouger pour ne pas aggraver ses blessures, il était heureux d’avoir rencontré une jeune femme qui aimait les animaux.
Aki devait faire attention où dormir, car il aurait pu être blessé gravement. La jeune demoiselle revenait vers lui, il tourna la tête en la regardant, il la trouvait gentille et douce.
Il ne pouvait pas la voir préparer sa mixture, puis il sentit une sensation de froid, mais cela lui faisait du bien. Quand la femme l’examina à nouveau, il relevait difficilement son bras blessé pour lui montrer l’autre blessure, il le faisait tout doucement pour ne pas l’effrayer…
Sinon le mercenaire se demanda comment elle va réagir, s’il reprenait forme humaine, il avait sa cape qui était suffisante pour cacher sa nudité… Il ne voulait pas choquer la soigneuse et il n’aimait pas s’exhiber.
Les réactions du jeune ours étaient étranges, on pouvait deviner que c’était un hybride, il ne voulait pas dissimuler son identité, s’il pouvait parler en forme animale, le jeune homme l’aurait fait.
Il était encore faible, comme si la température était montée, est ce qu’il avait attrapé froid, où c’était la perte de sang ? Il se sentait fatigué, est ce qu’on forme animale, il allait ressentit une énorme douleur ?
Gloriem gonfla les joues, les sourcils froncés. Il y avait anguille sous roche, il n’y avait aucun doute possible. Cet ours avait quelque chose de pas « animal ». Plus elle le voyait faire, plus cette sensation, cette impression était forte. Cependant, peu de choses pouvait le lui garantir et ainsi, l’herboriste continuait de regarder la bête, bien qu’un peu plus méfiante qu’auparavant. C’était surtout le fait que ce dernier avait lever une autre patte blessée qui avait alerté la demoiselle. Il y avait une très mince probabilité qu’il soit un ours domestique, voir même un ours de monte. Il y avait peu de chance, mais cela pouvait rester une possibilité. C’était pour cela que Gloriem soigna l’autre blessure de l’ours. Voyant qu’il ne lui ferait pas de mal puisqu’elle le soignait, la demoiselle regarda l’ours sous toutes ses coutures, cherchant d’autres signes de blessures. Lorsqu’elle envoyait, elle mettait son étrange mixture sur les plaies.
Maintenant qu’il était soigné, la blonde ne pouvait rien faire de plus. Elle fut tentée de caresser la tête de l’animal, mais son instinct la stoppa dans son geste. Bien que la bête fût gentille sa tête lui criait qu’il avait quelque chose d’humain et de trop le cajoler serait que néfaste pour elle. Elle se refuserait à donner de l’affection à une personne, un hybride ou peu importe. Entrer physiquement en contact avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas avait quelque chose de profondément répugnant. D’ailleurs, sa voix se fit un peu plus distante lorsqu’elle dit à l’ursidé :
- C’est tout ce que je peux faire pour toi. Tu dois te reposer maintenant. Il faudrait que tu dégages la route par contre, des gens vont poser des questions.
Gloriem n’était pas en mesure de soulever la bête ou encore de la déplacer. Il faudrait que l’ours le fasse par lui-même. D’ailleurs, la demoiselle se trouvait bête de lui parler ainsi, même si, elle se doutait bien qu’il la comprenne. Embêtée, Gloriem se dit qu’il serait mieux qu’il s’écarte, mais il n’y avait pas beaucoup de solution quant à l’endroit où il pourrait aller. La demoiselle se leva, prenant tous ses effets et se dirigea vers sa maison, non sans pousser un petit soupir, légèrement contrariée.
- Viens ici.
Une fois qu’il se serait posé près de sa chaumière, l’ours n’aurait rien à craindre, personne n’oserait venir poser des questions, enfin, moins de questions que si la bête restait en plein milieu du chemin comme c’était le cas actuellement. Gloriem ouvrit la barrière délimitant son terrain à l’attention de l’ours. Quoi que peut-être préférait-il partir ?
L’ours se trouvait toujours au sol en étant allongé, la jeune femme s’occupait de lui… Il était content d’être soigné, mais le jeune hybride ne se sentait pas bien.
Il voulait partir à l’hôtel, mais il ne pourra pas surement le faire… La demoiselle lui avait parlé, en lui faisant comprendre qui devait dégager la route pour éviter les questions des passants.
Il ferma les yeux avant de rouler sur son ventre et il se leva difficilement en restant à quatre pattes et il avança en regardant la jeune femme qui lui disait de venir, il n’avait pas oublié de prendre la cape.
Il avança doucement en voyant la chaumière devant, il essaya de s’approcher du lien en se sentant tout chaud… Est-ce qu’il avait de la fièvre ? Le sol était en train de bouger…
Quand il arriva à la chaumière, le jeune ours reprend forme humaine, il c’était enroulé de sa cape pour cacher cette nudité.
Car c’était indigne de se montrer nu devant une inconnue même si elle l’avait soigné. Aki s’allongea au sol avant de regarder le ciel, il posa son regard vers la jeune femme...
- Désolé...de vous avoir dérangé….mer….merci
Ses yeux étaient bien lourds, il était inconscient en ayant de la fièvre…
Les doutes de Gloriem furent bien rapidement confirmés. Elle ignorait si cela était une bonne chose ou une mauvaise, probablement une mauvaise. L’ursidé, une fois qu’il eut passé la barrière, qu’il avait eu peine à traverser, était tombé, épuisé. Et en un clignement d’œil, il avait l’apparence d’un homme. Un homme qui avait réussi à s’enrouler dans une cape, la protégeant ainsi d’une vue qui aurait pu être horrible. Or, dans aucun cas, Gloriem ne le remercierait pour une telle chose. Le spectacle était affligeant, dégradant pour l’homme. Peut-être que Gloriem devait ressentir une certaine pitié, mais c’était surtout une certaine répulsion qu’elle avait pour l’hybride.
Prise entre deux feux, Gloriem finit par faire quelques pas en direction de l’hybride ours maintenant humain qui la regarda. La demoiselle soutint son regard, un regard assez froid et distant. C’était tout ce qu’elle pouvait avoir pour cet homme.
« Merci… » Il pouvait bien la remercier. Il devait la remercier. L’hybride sans non n’avait guère le choix. Gloriem posa un regard dégoûté sur l’homme maintenant étendu sur le sol. Un petit rictus se forma sur ses lèvres. L’herboriste n’avait pas les mots. Comment osait-il tomber ainsi sur le sol. Ne devait-il pas être fort et fier ? Ennuyée par la position de l’homme dans sa cour, Gloriem fit quelques pas pour s’éloigner pendant un court instant, passant une main dans ses cheveux. Elle n’avait pas le choix, il ne lui laissait pas le choix. Elle était si bien avant qu’il n’arrive.
Il avait gâché sa routine. Mécontente, elle serra les poings, cherchant à chasser les émotions qui montaient petit à petit. Ce n’était pas le moment. Elle sentait sa lèvre inférieure tremblotée. Elle n’avait pas le contrôle des choses et cela l’agaçait profondément. Elle s’en voulait profondément de l’avoir laisser entrer, de l’avoir soigné, tout cela, dans l’ordre inverse.
Maintenant, il était pratiquement nu comme un ver, étendu sur le sol, attendant qu’elle fasse quelque chose. D’un pas rapide, la demoiselle s’approcha de l’arbre le plus proche et y donna un coup de poing. Les poings toujours serrer, ses ongles s’enfonçaient presque dans la chaire de sa paume, lui rappelant qu’elle ne devait pas céder. Pas tout de suite. Gloriem grimaça, puis reporta son regard vers l’homme que quelques secondes. Le voir si peu vêtu mettait la jeune demoiselle particulièrement mal à l’aise et elle ne semblait pas être mesure de faire quoi que ce soit.
Tout son corps lui criait qu’elle devrait le laisser mourir à cet endroit, mais sa tête savait bien que c’était possible de le guérir et qu’il était beaucoup plus avantageux de ne pas le laisser mourir.
- ARG !
Furieuse, Gloriem entra un moment chez elle, allant chercher ce qui était le plus important à l’heure actuelle : une grande couverture avant tout, qu’elle posa sur l’homme inconscient. Maintenant qu’elle voyait que sa tête, la blonde se sentait un peu mieux. Elle pourrait faire quelque chose. Gloriem s’agenouilla de nouveau à ses côtés, regarda son visage pendant un instant.
Devait-elle y toucher ? Répugnée à l’idée de devoir toucher un inconnu, Gloriem hésita quelques secondes avant de porter sa main à son front. Brûlant.
- Il ne manquait plus que cela, murmura-t-elle, légèrement bougonne.
Lasse, emmerdée, Gloriem se releva et retourna de nouveau chez elle. Elle y ramena une bassine d’eau, ainsi qu’un linge, ainsi qu’une tisane d’écorce de saule blanc et de reine-de-prés. L’herboriste aurait bien voulu faire tomber la fièvre de l’hybride en lui faisant ingérer le breuvage, mais ce serait bien difficile en ce moment… Et cela impliquait qu’elle devait lui prendre la tête et le faire boire… Non. C’était un mauvais plan.
À l’heure actuelle, tout ce que Gloriem pouvait faire c’était de passer le linge humide sur son front de temps à autre, cherchant à faire descendre sa température… Non sans pousser de nombreux soupirs, toujours aussi ennuyée par la situation.
Aki était toujours au sol en ayant perdu conscience, il ne se réveilla pas et la température de son corps avait augmenté… La cape cachait sa nudité, il avait senti quelques choses qui l’avaient recouvert, comme un drap très doux.
Il avait senti quelques choses posées sur son front, c’était une serviette qui pouvait lui permettre de faire baisser sa température, il resta inconscient pendant plusieurs minutes, il avait un rêve étrange.
L’hybride rêvait d’être en forme d’ours et il était retourné chez lui sans aucune blessure… Quelques minutes plus tard, il leva ses yeux lourds en regardant la jeune demoiselle qui posait un linge humide. Il était vraiment désolé de l’avoir trompé en étant en forme animale.
- Dé...désolé...merci de m’avoir soigné...
Le mercenaire toussa après avoir parlé, il était toujours allongé. Il ne savait pas pourquoi la fièvre était survenu, est ce qu’il avait perdu beaucoup de sang ?
Pendant un long moment, Gloriem maudit intérieurement l’hybride ursidé qui s’était approché de sa demeure. L’homme inconscient semblait ne pas vouloir revenir à lui, malgré les bons soins qu’elle lui avait prodigués. L’herboriste savait qu’elle devait faire la chose la plus difficile : attendre. La patience n’était pas dans ses plus grandes qualités et elle s’activa autour de l’homme alors qu’il gardait les yeux fermés. Elle revenait sans cesse vers le blessé, ne pouvant pas s’empêcher de s’enquérir de son état, afin de s’assurer qu’il allait toujours bien.
Heureusement pour Gloriem, elle n’eut qu’à attendre quelques minutes avant qu’il se mette à bouger. La demoiselle blonde venait tout juste de rincer le ligne sur son front alors qu’elle sentit un regard vert se poser sur elle. Immédiatement, elle se figea, dévisageant l’homme durant un bon moment. Il prit même la peine de s’excuser à nouveau. Gloriem poussa un long soupir exaspéré, levant les yeux au ciel.
- Vous faites bien de vous excuser.
Après tout, Gloriem n’avait pas eu le choix de le soigner. Et elle n’avait aucunement envie de lui dire ce que toute personne délicate aurait répondu « c’est tout à fait naturel, mon cher… » et toutes ces formalités doucereuses que toute personne sensible pouvait bien dire. Un peu brusque, Gloriem prit la tasse qu’elle avait mis de côté pour l’homme et la lui tendit. Le breuvage avait tiédi, mais restait somme tout un bon remède contre la fièvre qu’il avait.
- Buvez ça, ça va faire baisser votre température, l’effet n’est pas immédiat. Pas la peine de me remercier encore.
La demoiselle gonfla un peu les joues, détournant le regard, le temps que l’hybride boive et fasse sa vie. Elle n’avait pas besoin de le fixer à chaque seconde.
Aki avait l’impression de la déranger la jeune demoiselle, il n’avait pas eu le choix… Il n’avait rien dit en la fixant, avant de prendre la tasse doucement.
- Mer… vous êtes généreuse de m’avoir aidé.
Le jeune ours buvait doucement en tenant la tasse, il déposa ses yeux sur la jeune fille avant de terminer sa boisson.
- C’est vraiment gentil, je suis heureux de tombé sur une soigante, sinon j’aurais risqué de mourir.
Il posa sa tête sur le sol en regardant le ciel, il devait se reposer un peu avant de reprendre ses forces. Ensuite il allait retourner à la taverne dans sa chambre avant de prendre son chemin pour partir chez lui.
