Aki était en train de nettoyer son salon de thé, il savait que son collègues allait venir pour travailler.
Il voulait un peu se reposer, peut être allé voir s’il y avait une nouvelle mission car ça lui manquait un peu de traquer des ennemis.
Il trouvait un peu ennuyante les missions, il avait fait la rencontre d’une noble qui avait pris du thé et de la pâtisserie pour les employés, il ne pensait pas que ce genre de personnes pensaient aux employés...
Le jeune homme se rappela du passé de son père qui voulait simplement choisir sa future femme, mais vu qu’un noble ne pouvait pas se marier avec une paysanne…
Le jeune mercenaire voulait bien rencontré sa grand-mère et ses oncles et tantes. Le jeune homme avait fini le ménage avant de s’occuper des comptes.
Il termina son travail, Aki sortait de la cuisine, soudain la porte c’était ouvert, est ce que c’est des clients ? C’est vrai qu’il n’avait pas mis la pancarte fermer...
Faisant face à la grande fenêtre de ta chambre, et le regard perdu vers l’extérieur, tu jouais du violon. Tu n’avais pas pratiqué depuis plus de trois semaines, et tes doigts glacés ne facilitaient pas la tâche, mais tu en avais cruellement besoin. Besoin de t’évader, besoin de penser à autre chose. Parfois, tu jouais des notes au hasard, sans but. Cette fois-là, tu composais. Ou du moins, la mélodie qui résonnait dans la pièce reprenait une berceuse que te chantait ta mère, au moment du coucher.
Bien partie pour jouer pendant de longues minutes encore, même le bruit provoqué par un de tes domestiques venu frapper à la porte ne t’empêcha pas de continuer sur ta lancée.
— Entrez.
La porte s’ouvrit rapidement sur une Adeline au visage sombre.
— Je suis vraiment navrée de vous déranger, mais je dois vous parler de quelque chose qui me tracasse. — Qu’est-ce donc ? Répondis-tu, posant finalement ton violon et l’archet sur la petite table de chevet.
Cela devait être important si elle te dérangeait alors que tu avais expressément demandé à ne pas être dérangée avant le souper.
— Comme vous le savez, Orman est parti aux Kalnas il y a de cela quatre jours pour se procurer de nouveaux outils, mais il n’est toujours pas rentré. — Il est peut-être rentré chez lui. Je lui ai dit de prendre quelques jours de repos, c’est un long voyage après tout. — Oui, c’est ce que je pensais aussi. Je suis allée voir sa famille. Il est parti avec sa fille, car elle voulait voir les montagnes, mais ils ne sont pas revenus. — Sa fille ?
Orman était le jardinier principal, mais il était également celui qui s’occupait des chevaux. Il était le domestique le moins ancien, mais il s’était très bien intégré au reste des employés. Tu le connaissais assez bien pour savoir que si celui-ci adorait faire plaisir à sa fille, il préférait la savoir en sécurité chez lui. Il n’aurait jamais passé plus de trois nuits loin de Vardenberg avec elle, sans envoyer de lettre à sa famille. Quelque chose n’allait pas.
— Faîtes préparer les chevaux, je sors.
Enfilant rapidement un manteau, tu sortis du manoir pour te rendre au salon de thé où tu étais allée quelque temps auparavant. Tu aurais pu simplement demander à des chevaliers de t’accompagner, mais tu ne faisais que très peu confiance aux inconnus. Enfin, tu ne connaissais pas très bien le gérant du salon non plus, mais tu savais qu’il était mercenaire. Il connaîtrait probablement la route jusqu’aux Kalnas bien mieux qu’un chevalier de garde à Vardenberg.
Tu entras hâtivement dans le salon, avant de te précipiter vers le comptoir, espérant trouver celui que tu cherchais.
— J’ai besoin de l’aide d’un mercenaire pour une affaire urgente. Un de mes employés a disparu, lui et sa fille, dans les Kalnas.
Aki avait terminé les préparatifs, soudain la porte s’ouvrit et il se tourna en voyant la jeune femme de la dernière fois.
- Bonjour
Il l’écouta attentivement avant de déposer son chiffon et il regarda l’horloge, avant de prendre son air sérieux.
- Je vois, donc votre employé a disparu pendant combien de jour ? Je connais la route pour aller à Kalnas. Sinon on va y aller, je vais aller chercher mes affaires, je reviens.
Il descendit à la cave avant de prendre son bâton, bouclier et épée. Il avait aussi pris un sac en mettant des provisions avant de remonter en allant vers la jeune femme.
- Sur la route vous allez m’expliquer la situation pour pouvoir agir.
Le jeune mercenaire avait écrit un message à son collègue avant de se tourner vers la jeune femme en étant prêt à partir.
Le mercenaire, qui s’était tout de suite absenté du comptoir, sembla tout de suite comprendre le caractère urgent de la situation. Un peu agitée, tu soufflas doucement pour essayer de garder ton calme et ne pas céder à la panique. Tout de même rassurée de ne pas devoir y aller toute seule, tu attendais patiemment.
Quand le jeune homme revint, il était armé et portait un sac qui contenait probablement de quoi tenir sur la route menant aux Kalnas. Tu n’y avais jamais été, aussi, tu avais du mal à te représenter la durée du trajet, mais tu avais le sentiment que cela allait être un long voyage.
— Allons-y.
Une fois sortie du salon, tu pris le temps de vérifier que le mercenaire te suivait bien. Tu ne voulais pas paraître impolie, à partir sans même l’attendre. Une fois ceci fait, tu te mis en chemin pour retourner chez toi.
— Orman est un de mes employés, commenças-tu doucement. Il s’occupe du jardinage et des chevaux, et c’est aussi lui qui m’accompagne quand je dois me rendre hors de la ville. Il est parti aux Kalnas avec sa fille, il y a de cela quatre jours, pour y récupérer de nouveaux outils.
Discrètement, tu tournas la tête vers le mercenaire pour t’assurer que celui-ci ne s’était pas encore enfui, et qu’il écoutait toujours.
— Je sais bien que ça paraît trop tôt pour savoir si mon employé a disparu ou non, mais je connais Orman… Sa fille est encore petite, il a toujours peur que quelque chose leur arrive quand il l’emmène loin de Vardenberg. De ce fait, ils ne s’absentent jamais très longtemps. Et quand ils le font, il envoie une lettre à sa femme. Admettons qu’ils soient arrivés aux Kalnas il y a trois jours. Elle aurait dû recevoir une lettre un jour après, voire hier. Mais toujours rien.
Le ton calme dans ta voix avait laissé place à une certaine angoisse que le jeune homme pouvait probablement sentir. Vous approchiez déjà de la maison.
— Voilà. C’est ce pourquoi, je pense que quelque chose leur est arrivé. Je préfère agir maintenant, si jamais ils ont vraiment besoin d’aide.
Passé le portail, tu te dirigeas vers l’écurie, où Adeline avait fait préparer les chevaux. Tu saisis la bride de ton fidèle Équinoxe, avant de te tourner vers le mercenaire.
— Êtes-vous toujours partant pour m’accompagner ? Vous serez payé comme il se doit, même si nous apprenons en chemin qu’Orman et sa fille se portent bien.
Aki hocha la tête en suivant la jeune femme avant de fermer la porte et il l’écouta attentivement. Il commença à noter ce qu’Evalyn lui disait, alors c’est une disparition inquiétante.
Il y avait plusieurs solutions, soit la fille c’est perdu ou enlever et le père la cherche… Sinon les deux personnes se sont fait enlever, soit ils sont tombés dans un trou en étant blessé… Il y avait tellement d’hypothèse, le jeune mercenaire était bien armé pour combattre au cas où.
Le jeune homme l’avait suivi jusqu’à l’écurie, alors ils allaient faire le voyage à cheval.
- Oui bien sur je vais vous accompagner, j’ai émis plusieurs hypothèses en espérant qu’ils vont bien. Sinon il faut enquêter avant pour ne pas tomber sur une embuscade.
Le jeune homme avait aussi pris l’autre cheval en montant dessus.
- Je ne vous l’ai pas dit à notre rencontre, mais je suis de famille noble du côté de mon père et je suis surpris de vous voir vous inquiétez pour votre employé. Je trouve ça admirable car en voulant devenir chevalier j’ai entendu des histoires assez choquante.
Soulagée que le mercenaire se porte toujours volontaire, tu montas à cheval avant de vérifier que tu n’avais rien oublié. Adeline, qui se trouvait à seulement quelques pas, te regardait, le visage quelque peu inquiet. Tu lui tendis la main en lui souriant, main que la gouvernante saisit doucement. Tout en écoutant le jeune homme, tu communiquais silencieusement avec elle. La vieille femme n’avait rien à craindre, tu ne partais pas seule.
— Oh ? Ma foi, le trajet sera long, nous aurons tout le loisir d’en discuter sur le chemin, si vous le voulez bien, répondis-tu.
Adeline retira sa main, et s’éloigna un peu pour ne pas gêner les chevaux. Tenant fermement la bride de ton cheval, tu donnas un léger coup de talon pour signaler à Equinoxe que le moment de partir était venu.
— Allons-y.
Connaissant les rues de Vardenberg, tu suivais la route pour en sortir le plus vite possible. Assez peu de personnes se trouvaient à l’extérieur, aussi vous n’aviez pas eu besoin de les esquiver. Ce n’est qu’une fois arrivé en dehors de l’enceinte de la ville que tu laissas le mercenaire prendre les devants. Il connaissait la route bien mieux que toi.
Au bout de quelques minutes, tu brisas finalement le silence.
— J’avoue ne pas vraiment savoir à quoi la relation entre noble et domestique ressemble dans les autres foyers. Depuis toute petite, j’ai toujours vu les gens travaillant pour ma famille comme des employés, bien plus que de simples serviteurs. C’est la raison pour laquelle je ne me considère pas comme la « maîtresse » de mes domestiques. Nous n’avons certes pas le même titre ou la même fortune, mais nous sommes tous des êtres vivants.
Tu regardais droit devant toi, faisant attention à ne pas perdre le contrôle de ton cheval.
— J’ai néanmoins déjà pu apercevoir l’orgueil de nombreux nobles, et cela ne m’étonne que très peu, d’entendre que certains sont cruels avec leurs employés.
Ton visage s’était légèrement assombri. Le souvenir de ton propre mari, passant ses nerfs sur la pauvre femme s’occupant du ménage, il y a de cela des années déjà, te revenait en mémoire. Il n’était pas un homme méchant, mais il avait son propre tempérament que tu n’avais jamais vraiment su pardonner.
— Mes employés sont comme une famille pour moi. Ils étaient là, pour moi, quand je n’allais pas bien. Je veux être à leurs côtés quand les choses vont mal pour eux. Après tout, ce n’est que la moindre des choses.
Aki avança en restant silencieux un moment avant de tourner son visage pour l’écouter attentivement. Il ne la coupa pas en regardant aussi la route en allant vers Kalnas.
- C’est une bonne choses d’avoir un bon comportement car l’orgueil est une mauvaise choses. J’ai déjà réussi à arrêter un noble qui tué ces employés… c’est des histoires triste...
Il se rappela de l’histoire de sa famille avant de soupirant en reprenant sa parole.
- Après j’ai plus entendu des histoires sur la famille de mon père… J’ai cru comprendre que certaines nobles veulent que leurs enfants prennent des époux où épouse du même rang. Mon père a voulu épouser ma mère qui viens d’une famille de fermier… Mon grand-père a refusé cette alliance en rejetant son fils et après plusieurs années il a fait pression pour que mon père démissionne de son travail de chevalier. Cette histoire m’a dégouté c’est pour ça que j’ai quitté l’école de chevalerie en allant aider mes parents, puis je suis devenu mercenaire à la mort de mon grand-père. Ce dernier a refusé de nous voir ou nous parler.
Il avait terminé de lui raconté son histoire qui était triste, même s’il n’avait pas l’habitude d’en parler, mais il savait que des choses plus grave existe… Le jeune homme continua à avancer.
Un frisson parcourut l’entièreté de ton corps à la simple mention du noble ayant tué plusieurs de ses employés. Ce n’était évidemment pas la première fois que tu entendais parler de ce genre de personne, mais tu ne comprenais jamais les raisons derrière un tel acte. Même en essayant de te mettre à leur place, de considérer tes employés comme des esclaves répondant à chacun de tes besoins, tu ne parvenais pas à l’expliquer. Plutôt que de prendre soin de leurs possessions, certaines personnes étaient prêtes à tout pour affirmer leur autorité, quitte à devenir des criminels. Un serviteur assassiné ne pouvait plus servir son maître. Et sans le peuple, il était facile de concevoir que la noblesse n’était plus.
— Je suis vraiment navrée pour vous, murmuras-tu à la fin du récit du mercenaire. Telles sont les règles de la noblesse : absurdes et révélatrices de la cupidité des dirigeants. Le sang des comtesses et duchesses n’est pas plus pur que celui des paysannes. Empêcher deux êtres de s’aimer sous prétexte que le titre n’est pas le même, ou, au contraire, forcer son enfant à épouser un inconnu pour accroître sa richesse, rien de tout cela ne devrait exister. J’en ai également fait les frais, il y a quelques années.
Ton regard quitta la route quelques instants pour se poser sur le mercenaire.
— Quoiqu’il en soit, votre père semble être un homme bien, et je suis sûre qu’il a fait le bon choix en épousant celle dont il s’est épris. Quant à vous, ne pas avoir pu poursuivre votre voie de chevalier est fort regrettable, mais ce n’est peut-être pas si mal. Si vous en étiez devenu un, vous auriez dû obéir à cette noblesse corrompue. Un mercenaire n’a peut-être pas le même prestige qu’un chevalier, mais sa liberté est plus grande.
Cela dit, tu tournas de nouveau la tête en direction de la route, mais tu ne la regardais pas. Non, tes yeux fixaient la bride de ton cheval, maintenue en place par tes doigts frêles.
— La noblesse est étouffante. Moi aussi, comme votre père, j’aimerais trouver le courage de m’affranchir de tout cela. Voyager à travers le royaume, rencontrer ses différents peuples, retrouver ma liberté… mais je sais très bien que ce ne sera jamais possible pour moi. Profitez, et ne regrettez jamais ce que vous êtes devenu.
Aki regarda devant lui, il n’aurait peut-être pas trop raconté sa vie, après on pouvait discuter de tout vu que la route sera longue.
- Après il faut voir le bon côté de la situation.
Il tourna la tête pour la regarder en l’écoutant attentivement. La jeune femme avait aussi du mal, il pouvait la comprendre.
- Je trouve qu’on est plus libre en tant que mercenaire. Après c’est compliqué de quitté en étant seul… Mon père a eu ma mère pour pouvoir surmonter le rejet de sa famille. Je me demande si l’amour peut changer les choses, après ça dépend des freins familial.
Le jeune homme regarda la route en ayant pas la bonne réponse.
Les heures qui suivirent consistaient en un échange courtois entre vous deux. Vous aviez discuté de tout et de rien, si bien que tu n’avais pas vu le temps passer. Les montagnes des Kalnas se tenaient dorénavant majestueuses devant vous, et le soleil commençait à se coucher. Par chance, se dressait à l’horizon un petit village.
— Nous y sommes presque, si je ne m’abuse.
Après avoir chevauché tout ce temps, tes jambes ainsi que ton dos commençaient à tirailler. Ne t’éloignant que très rarement de la capitale, tu n’avais jamais vraiment eu l’habitude des longs voyages. Il était grand temps de faire une pause.
— En revanche, la nuit ne va pas tarder à tomber. Nous devrions peut-être interroger les villageois et trouver une auberge pour y passer la nuit si nous n’apprenons rien au sujet d’Orman et de sa fille.
Une fois dans le village, tu descendis de ton cheval, et tins fermement sa bride pour ne pas que celui-ci s’échappe. Malgré la nuit tombante, de nombreuses personnes, et plus particulièrement des nains, se trouvaient encore dans les rues.
— Bonsoir, dis-tu à un villageois en t’approchant de lui. Auriez-vous vu un homme aux cheveux noirs avec une petite fille brune dans ce village, ces derniers jours ?
Cet endroit semblait être un point de passage obligatoire pour quiconque souhaitait s’aventurer plus loin dans les montagnes. Et, tu n’en étais pas tout à fait sûre, mais ce village était probablement l’endroit où Orman était venu chercher ses outils.
Malheureusement, la réponse fut négative.
— Je crois que nous allons devoir nous adresser à d’autres villageois, soupiras-tu en regardant le mercenaire.
Aki était en train d’avancer avec sa monture, c’était assez plaisant cette mission. Il tourna la tête vers la jeune demoiselle en souriant.
- Oui on est presque arrivé !
La nuit allait tomber, la jeune femme proposait de prendre une chambre dans une taverne, c’est une bonne idée.
- Pour l’interrogation des villageois, il faut faire attention car les ravisseurs sont surement dans ce village, ils peuvent comprendre qu’on cherche leurs otages. Oui le mieux c’est de prendre des chambres à une auberge.
Pourtant la jeune femme avait interrogé un villageois qui avait répondu négativement. Il souriait avant de s’approcher d’une femme avec sa fille.
- Bonjour excusez-moi de vous déranger, moi, ma cousine et ma petite sœur, on veut s'aventurer dans les montagnes, vous pensez que c’est dangereux ?
La femme avait un regard effrayé…
- Votre sœur à quel âge ? Vous l’avez laissé à l’auberge…. - Elle a 10 ans, pourquoi c’est hyper dangereux ? - Oui je pense c’est dangereux… j’ai entendu des rumeurs sur une fille et son père qui ont disparu… Moi je suis toujours avec ma fille… - Vous pouvez me parler de cette rumeur ? - Désolé, mais je ne peux pas me mettre en danger… Ne posait pas trop de questions, allez voir votre sœur.
La femme serra la main de sa fille en allant ailleurs… Aki nota les quelques informations.