Convoqué encore et toujours par le commandant Redrum, j'me demande ce qu'il me veut cette fois-ci. J'ignore comment lui faire confiance. En plus de ça, j'ai... mon instinct, mon intuition, la voix intérieure, bref les trucs du genre - qui me disent de ne pas le défier. C'est de pire en pire depuis qu'il me l'a donné, comme une impression que mon ressenti passe en arrière plan ou que quelque chose en moi commence à faire surface. 'Fait chier, voilà que j'en suis réduis à des tourments et des états d'âmes à fleur bleue. Je me rends dans les quartiers du commandant et je frappe à la porte.
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Sam 14 Déc - 22:40
Redrum : Entrez.
Affairé à consulter quelques documents importants et autres missives urgentes, Redrum avait fait venir son larbin du moment pour lui annoncer quelque chose. Il était assis dans le fond de sa chaise, les yeux rivés sur les divers documents. Le commandant impassible avait l'air étrangement las de tout ça, même s'il lisait tout attentivement. Il répondait notamment aux requêtes de l'armée qu'il avait validé ou qu'il souhaitait faire justement valider par le Général. Étant plutôt occupé, il laissa poireauter Valeron pendant quelques minutes avant de lui adresser enfin un regard.
Redrum : Je vous réaffecte à votre unité d'origine.
Il ne le regarda que quelques secondes avant de se remettre à ses occupations. Il n'avait guère plus le temps de s'occuper de Valeron et le congédia donc en cet instant. Redrum releva cependant ses yeux pendant un autre bref instant.
Redrum : À moins que...
Le commandant démon se redressa un peu sur sa chaise, s'accouda sur son bureau et tapota quelques doigts sur ses lèvres. Il plissa légèrement des yeux tout en observant Valeron, l'air de reconsidérer sa propre décision l'espace d'un moment.
Redrum : Non. Devrais-je plutôt vous relever de vos fonctions d'ingénieur ? Après tout, il est capricieux.
Il parlait du katana démoniaque, qu'il considérait ironiquement bien plus que Valeron.
Volac avait passé la matinée dans les souterrains de la tour de Londres, s’attelant à trouver l’indice qui lui permettrait de conjurer les effets du soleil sur ses camarades, ou du moins les stopper. Les démons ne mettaient les pieds dehors que la nuit maintenant, et plus un seul de ces piafs ne volaient non plus. Le pigeon grillé devait surement être un bon repas, mais ce n’était pas là le moment de plaisanter.
Outre les brûlures qui affligeaient les troupes, quelque chose trottait dans la tête du démon à sonnettes et lui revenait sans cesse à l’esprit. Quelque chose, et quelqu’un. Ce maudit gamin et l’arme que Redrum lui avait confié. Volac se disait qu’il l’avait peut-être volé dans la salle des armements, mais le commandant n’aurait pas laissé passer cela. Non, ce devait bien être lui qui lui avait confié, et Volac ne comprenait pas pourquoi. Si quelqu’un devait recevoir cette arme et y faire honneur, ça ne pouvait pas être ce mioche. Il commençait à lui courir sur le haricot et les murmures autour de lui depuis leur rencontre commençaient à bien l’irriter. Il n’avait pas vraiment prêté attention à leurs paroles, mais le simple fait qu’il y ai des messes basses dans son dos l’horripilait.
Bien décidé à comprendre ce que Redrum avait en tête en confiant l’arme démoniaque à cet idiot, Volac se rendit à son bureau. Il ne comprenait pas ce qu’il lui trouvait et ne sortirai pas de là sans savoir. C’était ça, ou torturer le gamin pour avoir le fin mot de l’histoire. Le poing de Volac vint marteler le bois de la porte du commandant de trois coups assez démonstratifs de son impatience.
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Sam 22 Fév - 11:31
J'entre dans la pièce et je découvre le commandant affairé à consulter des documents. Ça me rappelle les fois où je lui servais de larbin pour lui rapporter les missives de l'armée... Je la sens vraiment pas cette convocation. Je me tiens droit et j'attends son ordre. Je suis assez surpris et dubitatif quand il parle de me réaffecter aux ingénieurs. J'y crois pas une seule seconde et... j'ai raison de me méfier. Je fixe Redrum et lui lance un regard noir.
Mon poing se serre. Il me teste encore ou quoi ? C'est comme ça qu'il fait de l'humour ?
- Sauf votre respect mon commandant, Orochi n'a rien à voir avec moi... ma spécialité reste inchangée.
C'est la première fois que je l'appelle comme ça. J'avais jamais voulu dire son nom à haute voix mais puisque Redrum l'a en estime, autant le faire maintenant.
Alors que je tente de raisonner le commandant, je sens un frisson me parcourir. Bon sang. C'est Orochi qui se manifeste. Mon katana se met à trembler un peu et je sens la présence de... Volac. Juste. Derrière. La porte. C'est pas vrai, qu'est-ce qu'il vient foutre ici ? J'attrape fermement mon katana attaché à ma garde. Je fais tout pour retenir ces pulsations. Je me mordille l'intérieur de la bouche.
- Pas maintenant...
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Ven 28 Fév - 10:09
Prendre la parole alors qu'il n'y était pas autorisé fit sourciller Redrum qui alla jusqu'à lever ses yeux une fois de plus. Il lui répondit aussitôt.
Redrum : C'est là que vous vous trompez. Il a tout avoir avec vous.
Le commandant démon ne savait que trop bien à quel point ce katana pouvait influencer les actions de son possesseur, en particulier si celui-ci partageait les mêmes émotions. D'où le fait que Orochi et Redrum étaient incapables de composer ensemble. C'était sans doute encore confus pour le jeune démon à peine jeté dans les entrailles de la guerre. Il n'escomptait pas réellement que Valeron puisse comprendre ce qui lui arrivait avec la lame démoniaque. Pas avant un certain temps, en tout cas. Redrum estimait la valeur de Orochi, mais aussi celle de Valeron qu'il avait très envie de corrompre. Peut-être allait-il devenir aussi féroce que son père ?
Parlant de celui-ci, le malotru premier du nom ne se gêna pas de tambouriner à la porte. Redrum n'eut pas besoin de lui dire d'entrer pour qu'il entre. Il fit même un sarcasme à ce sujet.
Redrum : Cela m'étonne que vous ayez pris la peine de frapper, Volac. Que me vaut votre venin ?
Le commandant posa ses coudes sur son bureau et croisa les mains. Il devinait les motivations de son subalterne mais voulait entendre ce démon si imbu de lui-même pleurnicher à lui.
N’entendant pas d’objection à sa présence, et n’ayant que pour motivation sa propre impatience, Volac ouvrit la porte et entra dans le bureau. Faisant fit de la remarque du commandant, il fut surpris de la présence de ce qui l’attirait justement ici : le katana et ce fichu Valeron.
Volac : "Alors c’est bien vrai, commandant. Vous placez vos armes les plus nobles dans les mains d’un débutant. Il me semblait pourtant qu’il donnait dans les armes à feu, encore sut-il viser. "
Le démon a sonnettes cracha ses paroles en fixant Redrum tout du long, ne souhaitant pas porter attention à l’autre. L’entendre respirer était déjà de trop. Il s'adossa au mur le plus proche et croisa les bras, parlant d'un ton dédaigneux et désignant Valeron de la tête.
Volac : "Qu’est-ce qu’il a de si spécial, cet idiot ? C’est devenu votre toutou à ce qu’on dit."
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Dim 22 Mar - 10:36
Je tourne la tête, détourne le regard et j'ai envie d'être sourd à tout ce qu'il raconte. Pourquoi faut-il qu'il débarque maintenant ? Il tient vraiment à faire une scène au commandant à cause du katana ? Il est pire qu'un gamin en fait, m*rde quoi.
Bon sang, je me sens nauséeux tout à coup et des murmures incompréhensibles dans ma tête me rendent encore plus malade. Lequel d'entre moi et le katana réagit si fort à Volac ? J'agrippe le katana et je serre les dents. Ça me lance jusqu'aux tripes et au coeur. Je rassemble mes derniers moments de lucidité pour m'adresser à Redrum.
- Permission de me retirer, commandant.
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Mar 24 Mar - 8:56
Le commandant n'écouta qu'à moitié les réclamations de ce cher Volac dont il savait que l'impertinence n'était que du caprice. Brûlant quelques documents du bout de ses doigts, il se leva et marcha lentement jusqu'à lui. Doucement, il lui attrapa le menton qu'il releva un tantinet.
Redrum : Peut-être que si vous étiez mon toutou, j'aurais préféré vous le céder plutôt qu'à lui.
Enfin, il le contourna et alla se servir une coupe de son fameux vin, ce petit vice qu'il s'autorisait dans cette vie monotone. Ne permettant pas à Valeron de s'enfuir, Redrum poursuivit sa conversation avec Volac. Toutefois, il adressa un regard droit à Valeron pour bien spécifier qu'il voulait être entendu par lui aussi.
Redrum : Vous ignorez sans doute, tout comme cet idiot que vous dites, pourquoi vous ne pouvez avoir ce katana. Figurez-vous que votre surnom de "démon à sonnettes" vous précède autant que votre réputation et il se trouve que ce katana possède la même... essence dirais-je.
Ses paroles semblaient assez mystiques, introduisant le point crucial de l'explication. Redrum rôdait autour de ses deux soldats à mesure qu'il parlait. Bien sûr, ils étaient obligés de l'écouter ou le commandant les ferait tuer sur le champ.
Redrum : L'âme qui sommeille à l'intérieur de cette arme est appelée Orochi, en raison du dieu maléfique d'une contrée de l'Ouest, Yamata no Orochi. C'était un dragon à huit têtes et huit queues, aux yeux rouges et au souffle venimeux. De son corps jaillit une épée dit-on, dont le créateur du katana qui nous intéresse s'est servi pour créer deux autres œuvres.
Il but une gorgée de son vin puis il tendit sa coupe à Valeron.
Redrum : C'est simple. Le katana ne peut revenir à votre père parce que lui et Orochi sont incompatibles, l'un comme l'autre passerait son temps à vouloir dominer. Mais pas vous, Valeron. Parce que vous êtes "faible", en effet. Le sang de Volac qui coule en vous attire inexorablement Orochi et c'est vous qu'il souhaite posséder. Vous seul, pas votre père, ni personne. Considérez que c'est un honneur.
Il l'invita le démon à boire le reste de la coupe, en signe de gage d'acceptation. Sur ces mots, il espérait qu'aucun des deux soldats n'ait l'idée de le contredire à nouveau. Mais peut-être avait-il fait plus de révélations que nécessaire, qui sait.
Volac plissa des yeux en fixant Redrum, lorsqu’il lui attrapa le menton. Il ne lui connaissait pas ce genre de geste, et le contact de sa peau lui fit penser à d’autres choses bien moins énervantes que la situation actuelle. Cependant, l’heure n’était pas à l’accomplissement de ses envies. Volac grimaça en se dégageant de la main de son commandant. Devenir son toutou, et puis quoi encore ?
Volac : "Je préfère mériter mon dû que passer sous le bureau ou devenir votre bonne à tout faire. "
Il détourna le regard d’un air dédaigneux vers l’autre personne dans la pièce, puis alla s’asseoir sur le bord du bureau en croisant les bras. Il n’aimait pas non plus que Redrum pointe son ignorance par ses paroles, mais en fit abstraction pour écouter ses paroles. Il n’était pas peu fier de s’être bâti sa réputation à la seule force de sa manière de « bosser », si on pouvait appeler ça comme ça vu le plaisir qu’il y prenait. Cependant, « l’essence » du katana l’intriguait. Que voulait-il dire par là, des forces l’habitait ? Ses yeux rouges allèrent se poser sur le katana, suivant le récit du commandant avec assiduité. Il sentait presque la force qui en émanait, mais le geste de Redrum envers cet idiot de Valeron le fit tiquer. D’un regard noir, il regarda la coupe passer de main en main et son orgueil piqué à vif déforma l'expression de son visage. Son esprit imaginait déjà toute sortes de sévices afin de lui couper les doigts, mais le retour à la réalité fut bien plus étonnant que prévu :
Volac : "Vu comme ça, ça me fait moins chier. Qu’il soit faible et se fasse dominer par le katana, grand bien lui fasse. Mais c’est quoi cette histoire de sang qui coule en lui ? "
Il se leva du bureau et regarda Redrum d’un air dédaigneux :
Volac : "Elle est bonne celle-là. Si vous vous mettez à faire des blagues, je pense pouvoir dire sans me tromper que votre histoire est terminée. Je prends congé, j’ai pas besoin d’un katana avec un problème d’égo."
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Jeu 26 Mar - 15:12
À quoi je pensais franchement, comme s'il allait me laisser partir. Quel con je fais. Il n'empêche que ça me dégoûte et que je préfère être ailleurs, m*rde. J'arrive quand même à me focaliser sur les paroles du commandant et en fait elles me captivent. Je commence à comprendre un peu même si j'ai du mal à réellement saisir pourquoi ça tombe sur moi... Et là, Redrum se tient devant moi, me tend sa coupe de vin. Il attend que je boive son truc ? Je lui lance un regard d'incompréhension. Je l'entends bien mais il se met subitement à parler de Volac comme mon père ! Bordel, quoi ! Il veut ma mort ! J'avale ma salive et une expression d'effroi s'empare de moi. J'attrape la coupe et j'ai les doigts qui tremblent, des sueurs froides qui me parcourent. Je n'ose pas tourner la tête vers Volac, même si lui semble se moquer de ce qu'il entend. Il se rend pas compte. Et p*tain que ça me déchire. Je me débarrasse de la coupe et j'attrape le col de Redrum. C'est de la folie, je le sais. Pourtant j'arrive pas à me calmer.
- Pitié, arrêtez. Ne lui dites pas... marmonnais-je dépité.
Je pouvais pas m'arrêter.
Alors, je sens le katana s'agiter comme s'il frémissait en me voyant défier mon commandant. J'entends un murmure dérangeant qui me répète la même chose et qui commence à me faire comprendre l'origine de ce choix. Redrum a raison, je suis faible. Dès qu'il est question de Volac, je suis agité comme si j'avais soif de son sang. Le katana doit sûrement le sentir et c'est aussi pour ça qu'il est en mesure d'impacter autant mon esprit. Ça me déstabilise.
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Jeu 26 Mar - 23:02
Redrum comptait sur le caractère expéditif de Volac pour que celui-ci renonce au sabre. Ce qui fit plutôt effet. Il semblait néanmoins vouloir comprendre le sens exact de ses paroles. Valeron, lui, les avait bien comprises et s'emporta aussitôt, à la surprise du commandant, qui se laissa attraper, demeurant impassible et imperturbable. Toutefois il punit ce geste assez brutalement, dégainant son propre sabre pour lui trancher la main. Et il n'aurait pas le droit de hurler. Il saisit sa gorge et la serra pour étouffer tout cri d'inconvenance. Le soldat avait dépassé les bornes et devait se soumettre.
Redrum : J'aime quand vous me suppliez comme ça, Valeron. Continuez.
Redrum s'adressa à lui avec beaucoup de froideur, intonant chacun de ses mots. Le commandant, toujours main mise autour du cou de son soldat, tira celui-ci à sa hauteur et vint lui chuchoter à l'oreille.
Redrum : Je vais vous faire une faveur. Ne vous avisez plus jamais de recommencer ce genre de simagrée en ma présence.
Il se défit de lui et le jeta en arrière pour s'en débarrasser.
Redrum : C'est ironique que votre rejeton ait hérité d'un talent pour les armes à feu quand on sait que vous êtes un expert en close quarter combat, non ? Ainsi vous l'ignoriez ?
Il fit la remarque à Volac, sonnant presque dans le sarcasme. En vérité, le commandant se doutait parfaitement que le démon à sonnettes ne devait même pas savoir qu'il avait un fils. Si tant est qu'il s'en soucierait même le sachant. Nul doute qu'il continuerait de prendre cela pour une plaisanterie de mauvais goût. Cela ne changeait en rien le fait que le choix d'Orochi était immuable. Ce devait être le fils et pas le père. Redrum tenait à ce que le plus jeune des deux soldats le sache et le comprenne. Pour conclure, il s'adressa donc à Valeron.
Redrum : Maintenant, vous devez savoir que ce katana souhaite supprimer un ennemi à tout prix. Une autre lame similaire, identique. C'est aussi pour ça que Orochi peut briser votre esprit car vous-même n'êtes une sorte de copie de votre père. Ne luttez pas. Obéissez-lui ou mourrez.
Dès qu'il eut terminé ses mots, le commandant démon s'en alla retrouver sa place, à son bureau. Très fermement, il exhorta les deux démons à en rester là, usant d'une phrase absolue qu'il avait l'habitude de servir pour asseoir son dernier mot, son autorité.
Redrum : Ce sera tout, rompez. Me contester, c'est contester le Général.
Spoiler:
Dernier message pour moi.
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Jeu 2 Avr - 9:14
Je savais pertinemment que je faisais de la m*rde en le provoquant et je prends bien cher... Sur le coup, je réagis à vif mais j'essaie de contenir la douleur dans mes tripes parce que c'est sévère. Ma main se régénère et c'est pas sans souffrances. Quel enfoiré... Je lui jette un sale regard.
De quoi il parle ? Une ennemie ? Au moment où le commandant prononce ces mots, j'entends cette voix dans ma tête qui répète le même nom : « Akaza ». Je me repasse alors les images de cette fille, que j'avais vue une fois. C'était un souvenir du sabre ? Étrangement, je commence à comprendre tout ce que ça signifie. Son cri de vengeance, de haine, de suprématie se déverse dans mon esprit. Ça me fait presque marrer. Il a raison au final, je suis le rejeton de Volac, en un sens j'suis une extension de ce salaud.
Aux ordres de mon commandant, j'obéis et je m'en vais. J'ai aucune envie de rester ici plus longtemps. Je ne regarde même pas Volac. Je ne veux pas voir son visage, savoir si tout ça a provoqué quelque chose en lui ou non. Je me mords la lèvre jusqu'à en saigner. J'dois avoir une tronche d'enterrement...
À peine me voilà dehors que je sens soudainement qu'on m'agrippe et qu'on vient me plaquer contre le mur.
Alors qu’il se dirige vers la porte, Volac aperçut du coin de l’œil le bleu se jeter au col du commandant. Un rictus de dédain se dessine sur son visage, le trouvant complétement pitoyable, alors il continua d’avancer. Juste quelques pas, avant qu’il n’entende le tranchant de la lame fendre l’air. Il s’arrêta sur place quelques secondes pour écouter les propos de Redrum à son attention, puis tourna légèrement la tête pour les toiser avec ton complétement je-m’en-foutiste :
Volac : "Ça me fait une belle jambe, tiens."
Cela ressemblait à une vaste blague, même si le commandant semblait s’acharner à lui faire comprendre la véracité de ses propos. En y réfléchissant pendant qu’il parlait à Valeron, Volac se disait que l’une de ces nombreuses conquêtes avait surement pu avoir ce genre de conséquence, mais il veillait toujours à leur faire comprendre qu’il ne leur accorder que le plaisir de la chair et de les laisser pleurnicher son absence le lendemain.
Ce genre de conséquence n’était pas son problème et ne l’avait jamais été jusque-là, mais il trouvait que Redrum foutait beaucoup trop cet idiot sur son chemin. Il suivit du regard le toutou quitter la pièce en répondant aux ordres de son maître, eut un rictus dédaigneux et se tourna vers Redrum :
Volac : "Faites vos affaires, j’irai pas contester mais ne vous mêlez pas des miennes, « sauf votre respect »."
Il insista sur ces derniers mots comme avec une pointe de condescendance même s’il pensait ce qu’il avait dit. Il n’aimait juste pas qu’on se mêle de la façon dont il menait sa vie, commandant ou non, puisque cela n’avait rien à voir avec ses missions qu’il menait de main maître.
Il sortit de la pièce sans attendre de réponse de Redrum et, aperçut Valeron juste devant lui. Il agrippa son col et l’envoya valser contre le mur, avant de venir l’y coincer avec son avant-bras contre le haut de son torse. Il ne perdit pas une seconde pour lui cracher son venin à la figure, se rappelant rapidement de leur première rencontre :
Volac : "Soutien logistique, mon cul ouais. T’es qui ? C’est quoi ces conneries là ? "
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Sam 4 Avr - 13:57
Me voilà face à face avec Volac... J'aurais mille fois préféré qu'il me foute la paix et qu'il continue de croire que le commandant raconte des cracks. Je ne veux pas espérer. Je ne veux pas y penser. Je ne veux pas qu'il me voie comme ça.
- J'imagine que si je vous dis "Valeria", ça vous évoque rien ?
À quoi je pense, comme s'il pouvait se rappeler de toutes les nanas qu'il s'est enfilé. J'ai une expression de dégoût, je détourne le regard parce que le sien m'insupporte. Je dois m'en aller. Je dois me taire. Je suis à deux doigts de devenir dingue. Et les murmures qui s'intensifient à chaque seconde de trop, comme s'ils exhortaient à m'emparer de Volac, à le soumettre, à lui faire admettre mon existence. Maintenant. Si seulement.
Le nom lui disait quelque chose, mais dans toutes les démones avec qui il s’était débauché, il avait du mal à replacer un prénom sur un visage. Tout ce qu’il gardait en mémoire, c’était leurs fantasmes. Pas le genre de question auquel cet idiot saurait répondre quoi. Cependant, là tout près de lui, il fixa Valeron dans les yeux et eut un vague souvenir d’avoir déjà vu ce regard.
Volac : " Quoi Valeria ? "
Le démon accentua la pression de son avant-bras sur le torse de Valeron pour le forcer à parler.
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Mar 7 Avr - 21:02
Évidemment, il en sait rien, bah voyons... il me dégoûte, il me désole. Dire que pendant un instant, j'ai cru qu'il se souviendrait d'elle. De ma mère. Pourtant, elle n'a jamais oublié, elle, sans s'accrocher à lui comme une conquête qui penserait que ça marcherait entre eux. Ma mère l'a toujours respecté, jusqu'à sa mort. Et lui, il l'a complètement zappé... J'suis tellement frustré, tellement... en colère.
- Qu'est-ce que ça peut te faire honnêtement ? T'es pas le premier à leur dire que t'en à rien à cirer de ce qui peut arriver après ?
Je sais que trop bien que Volac m'enverra ch*er plutôt que de me répondre sur son honneur. De l'honneur ? Qu'est-ce que je dis ? Il en a pas cet enfoiré.
Alors... pourquoi j'attends désespérément quelque chose d'un con comme lui ? Je lui crache à la figure, littéralement.
Valeron venait de lui cracher à la figure et Volac ferma instinctivement les yeux. Son visage se raidit, la veine de son front s’accentuait. Il frotta sa joue du revers de la main sans cacher son agacement et, lorsqu’il rouvrit les yeux, ses pupilles étaient complétement noires. Il grogna sous le coup de l’énervement avant de soulever Valeron par le col. Volac le projeta dans le mur d’en face pour refaire la déco et, quand Valeron tomba au sol, il vint s’accroupir sur lui en appuyant son genou sur son torse, aggripant son col nerveusement avec ses deux mains.
Volac : "Espèce de petit c*n ! J’ai rien à foutre sauf quand ça vient gâcher mon boulot, alors tu vas me faire le plaisir de me dire ce que tu caches sinon ton commandant te ramassera à la petite cuillère ! "
Le démon lui claqua la tête contre le sol et lui hurla à la figure :
Volac : " MAINTENANT !"
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Sam 11 Avr - 11:03
Je dois dire que celle-là, je l'ai bien cherchée, mais je l'ai pas méritée. Je la referai autant de fois qu'il le faudra, autant de fois qu'il me sera donné de le faire si c'était à recommencer. Volac m'attrape et me balance contre le mur d'en face. J'encaisse mais la brutalité m'arrache une toux. Il tient pas sa réputation dans le vide, à peine ai-je le temps de réaliser qu'il se rue sur moi pour me coincer. Je sens qu'il est énervé et... j'adore ça. J'aime voir son p*tain de visage d'enfoiré se tordre et se confondre dans l'impatience et la colère. Il cherche à me brutaliser pour me faire parler. Je lui lance un regard noir. J'ai l'habitude de ce genre de traitement, c'est rien comparé au commandant Redrum. Je lui attrape le poignet et je l'agrippe farouchement. Je serre des dents et je tente de me relever, quitte à me briser la cage thoracique sous le poids de son genou.
Je sors mon flingue de mon étui logé dans mon dos et je lui tire deux balles, sans trop viser spécifiquement, c'est simplement pour le déstabiliser. Je serre son poignet et je déverse ma colère.
- Valeria, c'est le nom de ma mère. C'était une démone bien plus digne que toi ! Mais t'étais sans doute trop occuper à l'engrosser pour te souvenir de son visage ou de son nom !
Alors que Valeron lui attrape le poignet, Volac rigole d’un rire cynique. Si lui était étriqué ? C’était un bel euphémisme. Peu de gens soupçonnaient la portée de sa folie, tout comme de sa frénésie meurtrière. Dans son éclat de rire, il n’eut pas le temps d’esquiver la balle qui lui arriva dans la mâchoire. Son visage se déforma d’autant plus mais cette fois, il prenait un air vraiment fourbe et machiavélique.
Il retourna Valeron avec une clé de bras qui lui brisa l’os pour lui enlever son arme, puis appuya avec son genou sur le dos du démon pour le plaquer au sol. Le démon à sonnette se pencha, lui tirant la tête par les cheveux pour lui siffler quelques mots à l’oreille :
Volac : "Pour quelqu’un de digne, elle s’est vite mise à quatre pattes la Valeria. C’est ptête pour ça que je ne me souviens pas de sa gueule en fait."
Il eut un rire gras, lui claqua la tête contre le sol et se remit debout, laissant à Valeron tout juste le temps de se relever pendant qu’il le toisait de sa hauteur :
Volac : "Et alors quoi, tu vas chialer dans les jupons de Redrum pour que je joue le daron, c’est ça ? Tsk. Je n’ai jamais aimé les chouineurs, t’as pas l’air d’en avoir assez dans le coffre pour que j’te reconnaisse. "
A peine Valeron se fut-il relevé que Volac l’attrapa une fois de plus pour le balancer dans la porte du bureau de Redrum. Que le toutou retourner aux pieds de son maître.
Volac : "Dégage de ma vue. "
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Mar 14 Avr - 14:39
Il en rajoute une couche et ça me met hors de moi... Je concentre toute ma haine dans mon regard. J'ai aucune chance contre lui au corps à corps et même si je souhaite m'y risquer, il me le fait comprendre assez vite. Je pense que lui et Redrum ont la même délicatesse, je dois bien l'admettre. Il me déchire littéralement le bras et même en luttant, j'peux rien contre lui... J'étouffe ma douleur et ma rage... j'lui ferais pas ce plaisir. J'encaisse tant que je peux mais il enchaîne avec brutalité, je laisse partir des crachats de sang. J'me sens pris dans une tornade de violence, elle déforme mon visage dans l'agonie.
Je saisis bien le genre de personnage qu'il est réellement maintenant que je suis confronté à lui. C'est lui qui est venu m'emmerder et maintenant il ose me dire que c'est moi qui attend quelque chose de lui. Un beau nigaud sans cervelle. Alors pourquoi ces paroles me font plus mal que mon bras désarticulé ? M*rde.
La régénération devient calvaire, à chaque fois que je me régénère, il recasse derrière. Alors que je me relève, j'atterri dans le bureau du commandant. Heureusement, Redrum n'est plus là. Je lâche un bref soupir de soulagement suivi d'une toux sanglante. J'suis dans un sale état. J'suis impuissant. Ça devait pas se passer ainsi. J'ai jamais voulu qu'il le sache ainsi. Allongé et mal en point, je ressasse ce moment avec mépris. Je me redresse sur mes avant-bras - haine, colère, humiliation, désespoir, rage mêlés -. J'hurle ma frustration.
- RAAAAAARGH !!!
Le seul moment où il me regarde enfin, ce n'est que pour nier mon existence. Je le hais. Il me rappelle que je n'ai rien en ce monde. Je l'envie. Vers où peut-il regarder pour se foutre de tout ainsi ? Comment fait-il ? Que cherche-t-il ? Pourquoi est-ce qu'il avance, à me laisser seul derrière, moi qui stagne dans cette réalité grise ?! Moi aussi je veux tout ça... je veux une raison d'exister... Volac, c'est toi ma raison. Et je m'emparerai de toi...
Au fond de moi, des sentiments pervers me corrompent et alors, j'entends l'appel de cette voix infâme. Orochi. Le katana n'est pas là, j'ai lâché dans le couloir mais l'arme s'anime et va transpercer Volac par derrière, dans le dos. Je me redresse et je me jette sur Volac pour attraper son col, à deux mains. Je le regarde alors, je vois ses yeux sombres qui me toisent encore. D'une voix brisée, j'exprime le cri de mon âme.
- Un jour, je te forcerai à me reconnaître ! Tu seras mien, tu verras ! T'entends Volac ?! Je suis pas une de tes p*tains dont tu peux te débarrasser, je te ferai m'accepter même contre ta volonté !
Le cri de Valeron le fit sourire d’un air narquois. Les mains dans les poches, Volac releva la tête et soupira dédaigneusement avant de tourner les talons. Il marche quelques secondes et, l’espace d’un instant, il se figea sur place en grognant de souffrance. Volac s’appuya contre le mur, baissant la tête en grimaçant pour regarder la lame qui transperçait son torse de part en part. Il se tourna vers le boulet qui lui servait de rejeton mais n’eut pas le temps de le voir venir. Celui-ci se jeta sur lui pour l’attraper par le col.
Volac : "Espèce de…"
Cet idiot était du genre acharné. Il lui hurlait à la figure, mais tout passait par une oreille et sortait par l’autre. Le démon à sonnettes n’avait que faire de l'avoir dans les pattes et il comptait bien s’acquitter de sa présence là maintenant. Il avait autre chose à faire que de l’écouter chouiner pour avoir un père, alors que lui n’en avait jamais eu. Il n'en s'en portait pas plus mal d'ailleurs, alors l'accepter comme fils ?
Il eut un rire sarcastique et lui répondit :
Volac : " Si tu crois ça, t’es encore plus con que ce que je pensais."
D’un geste brusque, il donna un violent coup de tête dans le crâne de Valeron pour le déstabiliser et se dégager de sa prise. Avec ce qu’il avait pris juste avant, ça lui laissait tout juste le temps de se débarrasser de ce foutu katana. Volac saisis la lame avec ses mains, s’entaillant les doigts au passage et repoussa la lame d’un coup vif vers l’arrière pour la faire ressortir par là où elle était entrée. Cela lui arracha un énième grognement, témoignant de la douleur que lui infligeait sa blessure. Il attrapa alors Valeron non sans mal, entachant sa chemise par ses doigts ensanglantés, pour le balancer plus loin :
Volac : "Si ça t’amuse de te sentir torturé, je m’en donnerai à cœur joie. "
Sur ces mots, le démon profita de la distance qui les séparaient pour se concentrer. Il mit sa main sur son front et lui fit un petit salut militaire, en bon soldat qu’il était et pour appuyer ses propos avec une pointe de sarcasme.
La silhouette de Volac disparu alors aussitôt, se téléportant complétement ailleurs dans le campement.
