Je ne vais pas te tuer... juste te mutiler ou te blesser très gravement.
avec Dreniel
Sur le chemin du retour, Volac avait veillé à se téléporter à divers endroits avant d'arriver au camp, alternant même avec la marche, les sauts sur les toits et tout le reste. Il était d'usage, lorsque l'on kidnappait quelqu'un, de faire en sorte de brouiller les pistes pour éviter que la victime ne se souvienne du chemin emprunté. Enfin, si toutefois la victime était éveillée. Là en l’occurrence, le démon à sonnettes avait bien veillé à l'assommer assez fort pour qu'il ne se manifeste aucunement sur la route du retour. Ce n'est qu'une fois qu'il l'eut déposé dans sa cellule que l'angelot se mit à remuer.
Volac lui enchaîna les poignets aux murs avec des menottes filetées d'argent qui mettrait fin à son petit somme par la douleur qu'elles lui procurerait. Un sourire tordu sur les lèvres, il empoigna le visage de Dreniel, lui broyant à moitié la mâchoire :
Volac : "On se reveille, gueule d'ange. T'as assez dormi comme ça."
Il relâcha sa poigne et recula de quelques pas, s'installant à califourchon sur une chaise où il posa les coudes sur le dossier. La porte derrière lui était encore entreouverte, laissant une légère brise pénétrer dans la pièce. La chaleur s'en ressentait à peine pour le moment. L'interrogatoire allait débuter en douceur, Volac aimait prendre son temps pour faire monter son plaisir :
Volac : "Qu'est-ce que tu fichais au sommet de la tour ? "
Encore plonger dans le noir... Cependant, cette fois-ci il savait qu'il se réveillera pour bientôt. Pas comme lorsqu'il était tomber dans un profond commas durant les siècles derniers qui se sont écoulés...
Cette fois, ses paupières tremblaient avant de s'ouvrir pour se réveiller et ce n'était pas dans le réconfort du plumage de ses ailes, qui d'ailleurs elles se sont rétractées pour l'heure, mais les poignets brûlant à petit feu qui étaient menottés au mur au-dessus de sa tête. On lui somma même de se réveiller d'un ton brusque tout comme lorsqu'il lui saisit la mâchoire sans broncher. Après tout, il était désormais entre les mains d'un bourreau qui se montrera forcément vorace. Cependant, il ne perdis pas son calme. Probablement parce qu'il croit fermement que lorsqu'il sera tout, il aura ce qu'il désir; une fin à cette souffrance qui lui paraissait éternelle sans optique de guérison de son cœur en peine.
Il lui posa alors la question de ce qu'il faisait dans la tour de Big Ben.
« Pour être tout à fait honnête, je l'ignore moi-même... Appeler cela une coïncidence ou le destin. La seule chose que je puisse en déduire c'est que lorsque j'ai été au front de la bataille, à un moment où à un autre, on m'a projeter pour m’assommer à un tel point que je suis rester dans cette tour Dieu seul sait combien de temps... 1 heure? 1 jour? Une semaine? Peut-être même des années ou des siècles? Bien que je peux affirmer que les anges qui étaient présent ne m'étaient pas du tout familier, ils devaient forcément être nouveaux. Autrement, les détails me semblent flous pour le moment.
Ce qui sous entends bien entendu que Dreniel n'était pas une entité qui datait d'hier. L'ange rêveur observa le démon sans aucune crainte dans le regard, même qu'il lui souriait doucement.
Je ne vais pas te tuer... juste te mutiler ou te blesser très gravement.
avec Dreniel
Accoudé au dossier de la chaise, Volac posa sa tête sur ses poings. Il écouta les explications du piaf, aussi belliqueuses étaient-elles, roulant des yeux quand il en arriva à la fin de sa plaidoirie. Le démon en espérait plus, mais ce n’était qu’un début.
Volac : "Être projeté en haut de la tour n’est possible que si tu t’y trouvais déjà, à moins d’avoir pris une balle en plein vol."
Le fait qu’il parle d’ange nouveaux ne l’étonnait pas vraiment, étant donné que le minus semblait plus « vieux » que les deux pigeonnes plus tôt dans la journée. Son style vestimentaire en témoignait, tout autant que le fait qu’il parle d’années et de siècles. Peu importe qu’ils étaient aussi vieux l’un que l’autre, Volac n’avait pas de pitié et n’allait pas se contenter de ce peu d’informations. Sa patience était néanmoins légendaire, et il attendrait le temps qu’il faudrait pour avoir la réponse qu’il voulait entendre, y mettant les moyens si nécessaire.
Volac : "Je m’en tape des gamines, qu’est-ce que tu foutais là-bas à l’origine ? Et comment tu t’es retrouvé dans le coma ?"
La commissures de ses lèvres se redressaient à chaque gémissement ou grimace de douleur provoquée par les menottes aux poignets de son prisonnier. A chaque douleur, son plaisir.
Évidemment, aussi peu d'explication ne saurait assouvir l'avarice de savoir à un démon aguerrit comme celui-ci. Il fit même une supposition qui sous-entendait que son histoire ne tenait pas debout.
« Eh bien... Si on m'a projeté de très haut, qu'on m'ait tirer dans les ailes et que par conséquent, dans ma chute j'aurais très bien put tomber dans le comas au moment de l'impacte au sol non? Bien que pour en guérir de l'impacte ça aurait dû me prendre forcément des années... D'autant plus si j'étais dans le comas...
En déduis l'ange. Quoi que même s'il en avait la capacité d'éviter de s'écraser bêtement sur la tour, il ne l'aurait pas fait, car c'était son souhait. Mais comment il s’étais retrouvé sur le champ de bataille c’est vrai qu’il avait évité de clarifier ce point et il fini par étiré un petit sourire et même son regard attristé semblait un peu plus serein avant de procéder à son aveux.
« Eh bien... C’est une très bonne question et ça je ne l’ai pas oublié. En vrai, je n’étais pas sensé être là-bas. J’ai fuis mon poste, pas par trahison, enfin, pas tout à fait. Cela dit, ma raison derrière ce geste risqué, pour moi qui n’était pas soldat, pourrais vous surprendre. Cela dit, avec vous qui prétendez "être mon meilleur moment de ma journée", je crois que je peux me permettre d’être honnête avec vous. De toute façon, une fois cette conversation terminée, mon heure sera certainement venue.
Commençait-il avant de le regarder presque avec chaleur et tendresse.
« Vois-tu Minuit, je désirais mourrir...
Il laissa une pause pour procéder ce souhait si étrange de sa part.
« Donc dans le chaos du combat, je me suis retrouver là-bas tout simplement. Je ne vois pas vraiment qu'est-ce que je pourrai dire de plus sur mon accident. Enfin, "accident", échappe un ricannement, je me croyais mort, jusqu’à mon réveil pour réaliser que j’avais échoué... Ça été une amère déception...
Confessa l’ange enfin, quoi que le démon aurait pu être déçu que ce soit pour une raison aussi minable, il n’empêche que c’était la vérité. Les brûlures se firent de plus en plus intenses et bien que ce n'était pas conseillé pour un ange, il se mouvait les poignets de sorte à pouvoir se gratter avec ce qu'il pouvait; donc contre les menottes d'argent qui lui brûlait la peau et la fera saigner éventuellement. Il se mordit légèrement la lippe dû à l'inconfort douloureux qui se fait tranquillement sentir. Se distraire à la douleur en la changeant de place était sa meilleure stratégie pour l'instant... Si seulement le démon n'était pas là, ses options seraient déjà un peu plus varier que ça. Pour le moment, il devra se contenter de ça.
