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Montréal :: Mélodie Laberge

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Patabeille
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Messiah
Messages RP : -1
Sam 6 Avr - 10:15
Mélodie Laberge

Montréal

Âge :

26

Date de naissance :

27 mai 1994

Lieu de naissance :

Longueuil (Banlieue de Montréal)

Nationalité :

Canadienne

Genre :

Féminin

Préférence sexuelle :

Hétéro

Occupation :

Médiatrice culturelle au Musée des beaux-arts de Montréal.    

Avatar :



Code:
<b>Molly Hooper</b> de <i>Sherlock BBC</i> :: Mélodie Laberge

Description


Caractère
Bon… Qui suis-je ? Bonne question. Je suis une fille assez banale. Enfin, je trouve. C’est peut-être une opinion fausse que j’ai de moi-même, mais c’est comme cela que je me perçois. Je suis banale, bon il y a quand même de bonnes raisons pour que je me considère ainsi. Je suis une fille gentille, c’est assez simpliste, mais c’est vrai. Pour mettre un peu de piquant, je dirais même aimable. J’aime la compagnie des autres et les autres aiment ma compagnie… Du moins, je l’espère ? J’aime aller vers les autres. J’admets que de prime abord je suis souvent gênée. Je rougis quelque fois, souvent. C’est toujours un peu effrayant de faire de nouvelles connaissances, on ne sait jamais sur qui on peut tomber.

Bon, c’est vrai que j’ai ce petit côté qui aime bien la compagnie des autres, mais d’un autre côté, j’apprécie grandement le calme, ce qui est en harmonie. Je n’aime pas trop les disputes, quand il y en a, je préfère ne rien dire, ou même juste partir. Je n’aime pas la confrontation, ce qui peut mener à des différends assez désagréables. Non, je ne me dégonfle pas, c’est seulement que j’ai besoin d’un certain temps de réflexion, voilà tout. Je suis donc une fille qui se cache.

Si vous devenez mon amie, sachez que je suis une fille fidèle. Je suis toujours disponible pour ceux qui ont besoin d’une oreille attentive. Cependant, je ne pourrais vous donner de conseil. Mes conseils sont toujours vraiment mauvais. Alors vaut mieux ne pas les donner. Quant à aller dans les défauts, aussi bien de poursuivre. Je suis une fille particulièrement maladroite, je suis extrêmement douée pour dire des choses que je ne devrais pas dire… Ce n’est pas moi qui va aller raconter votre secret, ce n’est pas ce que je veux dire. Ce que je veux plutôt dire, c’est que je suis un peu trop spontanée à des moments qu’il ne faut pas. C’est limite si ça ne cause pas des incidents diplomatiques. Sinon certains vont penser que je suis radine. En vrai, je crois plutôt que je suis économe. Je n’aime pas dépenser. C’est peut-être pour cela que les gens me jugent quand ils voient mes vêtements qui semblent parfois démodés.

Au boulot, je suis une personne passionnée, j’adore parler d’artistes, d’art. Je suis une fille très travaillante et dévouée à mon travail. Je fais tout mon possible pour m’appliquer, même si parfois ma maladresse me rattrape fortement, ce qui m’encourage à être débrouillarde. Comme on dit par chez moi, je suis assez douée pour me retourner sur un dix sous (et je vous jure que les dix sous, ce n’est pas gros). Je travaille tellement fort par moment qu’il m’arrive par moment de crouler de fatigue. Mes nerfs ne tiennent plus, je peux parfois devenir irritable, surtout lorsque je ne dors pas beaucoup. Travailler est quelque chose d’important pour moi.

On pourrait penser que je suis pratiquement hyperactive, j’ai toujours besoin de faire quelque chose, de me rendre utile, même si parfois, ça me nuit considérablement. Certains qui ne me connaissent pas beaucoup, pensent que l'on m'exploite lorsque je travaille, puisque j'y mets tellement d'énergie, mais ce n'est pas vrai, j'aime ce que je fais... Et je suis payée.

Il faut décidément que je fasse plus attention à moi et que je me responsabilise sur ça…

Physique
Maintenant il faut que je me décrive physiquement… Vous n’en avez pas assez de ma photo ? Vous êtes vraiment exigeant, vraiment. Bon. Puisque je n’ai pas le choix. Donc, je suis une fille. Au cas que vous ne l’aviez pas remarqué. Pour ce faire, j’ai des cheveux relativement longs, qui arrive dans le milieu de mon dos, de couleur roux. J’ai les yeux noisette, quelque chose d’assez banal en somme. Je vous l’ai déjà dit, je suis une fille vraiment banale, je vous le jure. Je ne suis pas grande, je mesure 1m64 (5 pieds et 4 pouces que l’on dit par chez nous), ce qui est petit dans ma famille. Je n’ai pas grand-chose à dire, si ce n’est que j’ai un petit nez retroussé, un visage assez simple, tout comme le reste de mon corps. Si ça vous intéresse VRAIMENT, non mais en vrai, vous êtes juste pervers si vous voulez savoir cette information, j’ai une petite poitrine. Bah ouais. Je suis certaine que vous êtes déçus.

Je vis assez bien avec mon corps que je cache avec des vêtements de toute sorte. Je m’amuse à me trouver des vêtements dans des friperies, parce qu’ils ne sont jamais chers et par moment on fait de merveilleuses petites trouvailles. J’aime bien porter des jupes, été comme en hiver, même si dans chacun des cas, je mets des leggings en dessous ou encore des shorts, dépendant de la saison. Pour le haut, je me plais bien à porter des pulls l’hiver, c’est tellement chaud et rassurant. Même que je fais un peu de tricot! J’adore tout particulièrement ceux qui ont des motifs amusants. Ce que j'adore le plus, par contre, c'est porter des robes! J'en ai une quantité incroyable et je me lasse jamais d'en mettre!

En fait, j’aime les motifs qui ne vont pas forcément ensemble, je trouve ça vraiment amusant. Comme dernièrement, j’apprécie mettre une veste qui a des cerises dessus. Je la trouve absolument trop mignonne! En plus, c’est tellement bon des cerises.

Dans un autre ordre d’idée, je n’aime pas le maquillage, je n’en mets pas. Seulement un gloss très discret pour mes lèvres, une fois de temps en temps. Je fais le minimum quand j’ai besoin de sortir. Je suis assez simple sur ça. Je n’aime pas prendre trois heures pour me préparer le matin. Mon sommeil est trop important, même si je ne dors pas particulièrement beaucoup.

Histoire


C’est votre dernière question ? Ah bah tant mieux, je commence à en avoir marre. La patience, ce n’est pas quelque chose dans laquelle j’excelle, je dois bien vous admettre.  Pour vous faire les grandes lignes de mon enfance, je suis née un 27 mai, à Montréal. En fait, j’ai grandi sur la Rive-Sud de celle-ci. Ça ne change pas grand-chose en réalité. J’avais (et j’ai toujours) une famille aimante où je suis le premier enfant. Ensuite de cela, mes parents ont donné naissance à un garçon. Voilà, nous sommes deux. Il semblerait que cela soit assez. J’ai vécu une enfance assez banale, c’est comme le reste dans le fond. J’ai grandi en étant quelque peu mis de côté, mon frère ayant beaucoup de difficulté dans sa vie, un problème de santé et des difficulté scolaire en plus d’un caractère fort désagréable. J’ai appris à faire mes choses dans mon coin, ne pas trop demander de choses, parce que bien souvent ce n’était pas possible, mon frère prenant trop de place.

Cela n’a jamais été la fin du monde, mais d’un autre côté, cela fait en sorte que je n’apprécie pas du tout mon frérot. Et si vous vous demandez ce que mes parents font comme travail, mon papa travaille (parce qu’il fait toujours ce boulot) en informatique alors que ma mère est secrétaire dans une école primaire. La même école primaire que mon frère et moi nous allions. C’était plus facile de le surveiller ainsi. Un autre point concernant mes parents est que ma mère était une anglophone et mon père un francophone, j’ai donc grandi avec les deux langues à la maison. On m’a toujours dit que c’était bien important de savoir les deux langues officielles du Canada, encore plus pratique lorsqu’on est près de Montréal.

Le secondaire… C’est vraiment quelque chose d’horrible. J’avais eu d’assez bonnes notes pour aller dans une école qui offrait un programme d’études internationales… J’ai quand même réussi à me faire de bonnes amies, mais bon, une fois ces cinq années passées, j’avais bien hâte de quitter cette école et de me retrouver complètement ailleurs.

Une fois mes études secondaires terminée, je me suis retrouvée au CÉGEP… À Montréal. C’était cool Montréal, c’est une ville très culturelle et super intéressante. J’y ai étudié l’histoire. C’était vraiment plaisant. Et beaucoup mieux que le secondaire. J’ai dû faire face à la crise étudiante de 2012. Un vrai bordel, je vous assure. C’est à ce moment où j’ai commencé à me trouver un petit boulot dans un café. Préparer des cafés, c’était quelque chose d’assez simple et c’était près de mon école. Ils ont bien été gentils de vouloir m’offrir un job. En plus, avec la grève qui avait été interminable, j’ai eu le temps de me faire beaucoup d’argent et en plus de cela, ça m’occupait. Parce qu’une grève qui est super longue t’empêche d’étudier, c’est vraiment désagréable.

En vrai, je ramassai mon argent pour une très bonne raison. Je voulais partir en appartement. Je voulais être complètement libre, je ne voulais plus avoir mon frère dans les pattes, c’est vraiment lui que je trouvais le plus désagréable. Si ce n’était pas de lui, je resterais bien chez mes parents. Mais je n’en pouvais plus. Il me rendait complètement folle.

Je devais me sauver. Non, je ne veux pas fuguer, mais quitter le nid familial c’est quand même plaisant.
Par contre, je ne voulais pas déménager seule.

Du coup, j’avais laissé ce projet en suspens, le temps de trouver quelque chose d’intéressant, un colocataire également… ou seulement tout le matériel qu’il me fallait pour ensuite déménager quoi.

Finalement, lors d’une journée au Cégep, peu de temps après la grève, je rencontrai une de mes amies qui me présenta à son ami. On a commencé à bavarder ensemble et de fil en aiguille, voilà quoi, je n’ai pas à vous faire un dessin.

Si oui, vous allez être déçu, je ne vous en fais pas. Donc, oui, on a commencé à former un couple. C’était comme un coup de foudre, quelque chose qui vous frappe en pleine poitrine et voilà. Tout allait bien, super bien. Presque trop. Bon c’est certain qu’on avait des hauts et des bas, comme tout couple normal quoi. Et puis un jour, après deux ans, nous avons décidé d’aménager en appartement. Tous les deux. En ville, à Montréal. C’était un peu loin de chez mes parents, mais c’était viable. C’était un petit appartement mais nous étions bien.

À la même époque j’entamais ma deuxième année d’université. J’avais décidé de m’inscrire en histoire de l’art. Je ne me voyais pas enseigner l’histoire, cependant, l’histoire de l’art ça m’allumait tellement. Depuis longtemps j’ai toujours aimé gribouiller, faire de la peinture, des arts, c’est beaucoup plus pour me détendre qu’autre chose. Du coup, ça m’avait semblé être un choix logique. Je terminai mon baccalauréat en histoire de l’art assez simplement, je savais que mes parents étaient fiers de moi, les parents de mon copain, eux, j’étais plus incertaine.

Se faire dire qu’il y a peu de chance de se trouver un boulot dans le domaine… Ça fait chier. Je ne le cacherai pas. Mais mon idéal, c’était d’enseigner l’histoire de l’art et plus particulièrement aux jeunes. Ça me passionnait tellement d’expliquer à des gens ce qu’est l’impressionnisme, le postimpressionnisme, dire pourquoi Van Gogh est un artiste tellement intéressant, tellement touchant, malgré tous ces problèmes. Ou encore dire pourquoi Dada est un mouvement complètement déjanté qui est l’équivalent d’un adolescent qui souhaite partir de la maison. J’adore parler de ça, j’en mange même !

Du coup, pour me donner un petit coup de pouce, après mon bac, j’ai décidé de faire un certificat en animation culturelle. Le terme est vraiment chouette. Je me suis ennuyée, mais ne même temps, la partie « animation » je la trouvais super intéressante. La partie culturelle je m’en serais passée, je connaissais bien assez ce domaine pour ne pas trop me forcer. Ironiquement, j’ai même réussi à avoir de meilleures notes qu’en histoire de l’art. J’admets que c’est beaucoup plus facile, mais ce n’est qu’un petit détail.

Au final, tout roulait pour le mieux. J’avais un gentil copain, on vivait ensemble, c’était plutôt tranquille quoi.

Enfin… C’est jusqu’à cette journée de février.

Je n’entrerais pas dans les détails, je n’ai pas spécialement envie d’en parler. Disons seulement qu’il aimait une autre fille. Mais qu’il voulait rester avec elle et moi.

Je n’ai absolument rien compris. Tout ce que je savais, c’est que c’était douloureux.

J’ai préféré partir. C’était beaucoup mieux pour moi.

Sans plus de cérémonie, je déménageais, je retournai chez mes parents qui étaient bien gentils de vouloir m’accueillir. J’en profitai pour terminer mes études, toujours avec mon petit job sur le côté, maintenant chez maman et papa. Ce certificat terminé, je me cherchai un job dans le domaine culturel. Je trouvai un emploi dans un petit musée près de chez mes parents. C’était sympa, c’était petit. Mais j’avais envie de partir. J’avais envie de voyager. Je voulais déménager loin de Montréal. J’avais trop de souvenir de lui. Ça me faisait mal.

J’ai postulé à de nombreuses places, j’ai essayé Ottawa, au Saguenay, même en Gaspésie. Mais finalement, on m’offrit un job à Toronto. Dans le musée des beaux-arts de la ville. Je ne pouvais pas dire non a une aussi belle opportunité. Je suis restée dans cette grande ville canadienne pendant deux ans. J’y étais heureuse, très heureuse. À Toronto, j’ai rencontré un homme merveilleux que j’aime d’amour. Ensemble, on a fait des tonnes de bêtises. Avec lui, je pouvais me permettre d’être encore une enfant, même s’il me regardait parfois avec son grand air un peu trop sérieux. Malgré cette apparence, je sais que ça l’amusait. Bon, peut-être pas tout le temps, mais quelques fois oui. Lorsque je l’ai rencontré, il était doctorant en mathématique, vous pouvez imaginer à quel point on ne se ressemblait pas du tout! Par contre, on dit que les contraires s’attirent, on pouvait bien dire que c’était notre cas.

Je l’aime encore, si c’est la question que vous vous posez. Bien sûr que je l’aime encore, ce petit chat d’amour. Cependant, la vie nous réserve quelques surprises inattendues, faisant en sorte que nous sommes séparés. Je ne dis pas que nous ne sommes plus en couple! Ce n’est pas du tout le cas… C’est juste que nous sommes littéralement séparés. Pendant un moment, il est parti dans un autre pays, il est au Japon, il aide ses parents.

Je…

Je m’ennuie beaucoup de lui. Ce… Ce n’est pas pareil le matin, ce n’est pas pareil tout le temps en fait. Bien sûr, on a gardé contact. Mais c’est quand même difficile, le décalage horaire est super gros! Cela fait que je peux lui parler un peu le matin, alors que pour lui, c’est pratiquement déjà la nuit.

Au moins, Ludo est là pour moi. Ludo, c’est mon meilleur ami. Je l’ai rencontré lorsque j’étais au secondaire et depuis, nous sommes inséparables! Enfin, presque! Il est toujours présent pour me remonter le moral, ça me fait un bien fou de le voir… Seulement… On ne se voit pas souvent. Lui, il est resté à Montréal, contrairement à moi, c’est aussi ce qui m’a poussé à retourner dans cette grande métropole. C’est pourquoi, il y a peu de temps, je suis retournée vivre à Montréal. Je ne supportais pas d’être seule, sans Abishai, à Toronto. Et avec l’expérience que j’avais acquise au musée de Toronto, il me serait possible d’avoir le même travail, mais à Montréal.

Du coup, c’est une nouvelle aventure qui commence. Au moins, cette fois-ci, j’aurais mon meilleur ami pour me soutenir.

P.S. : je ne suis pas parente avec Marie Laberge, je suis vraiment désolée.

Détails


Depuis mon retour à Montréal, j'ai aménagé avec mon meilleur ami. Nous sommes colocs. Je sais que ça n'enchante pas mon copain, mais s'il n'était pas au Japon, c'est avec lui que j'aurais aménagé. Je prends un vilain plaisir à faire de la nourriture, Ludo est gourmand. Difficile, mais gourmand. Ça me fait grand bien d'habiter avec lui, je me sens un peu moins seule ainsi.  



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Patabeille
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Messiah
Messages RP : -1
Sam 6 Juil - 10:49

Adieu



06/04/2019

Autour d’eux, la foule. De nombreuses personnes allaient se et venaient, pressés, stressés, valises en main, passeport et billet dans l’autre. C’était bruyant, certains bousculaient d’autres, s’excusant que très rarement. Dans toute cette agitation, un groupe se faisait immobile. Mélodie faisait parti de ce groupe. Elle se faisait petite, souhaitant disparaître plutôt que de rester une minute de plus dans cet aéroport. Mélodie s’agrippa au bras de son meilleur ami, plutôt que de celui de son tendre amoureux qui se tenait juste devant elle. Ludovick, jeta un regard de biais à Mélodie, ne comprenant pas l’attitude de sa chère amie. C’était pourtant les derniers instant avec son amoureux et voilà qu’elle préférait rester contre lui, plutôt que d’aller voir dans les bras de son copain. Ludovick fronça les sourcils, insistant du regard, afin qu’elle s’approche d’Abishai, s’attendant à un quelconque mouvement de la part de la demoiselle. Cependant, la rousse secoua obstinément de la tête, refusant de s’en approcher, les yeux déjà remplis d’eau. Ludovick soupira d’agacement, se détachant de sa meilleure amie et allant à la rencontre d’Abishai.

Ludovick avait aucune idée de ce qu’il souhaitait dire au compagnon de coeur de Mélodie. Les deux hommes se toisèrent du regard, jugeant ce qu’ils pouvaient ou non se dire. Après un long silence, ce fut Abishai qui brisa le silence.

- Je sais que je n’ai pas à m’inquiéter, mais prends soin de Mélodie, s’il te plaît. Elle aura besoin de toi.

Ludovick eut un mince sourire. Prendre soin de sa meilleure amie, c’était ce qu’il avait toujours fait et qu’il ferait jusqu’à la fin de ses jours. Abaishai n’était pas le premier homme à lui briser le coeur et Ludovick savait mieux que lui comment il serait en mesure de prendre soin d’elle. Déjà, après son départ, il l’amènerait dans un restaurant de sushis à volonté. Ils finiraient cette soirée dans son appartement, confortablement installés sur le canapé à regarder un film idiot, en espérant que tout cela arriverait à atténuer légèrement sa douleur.

- Bien sûr que je prendrais soin d’elle ! Tu peux partir l’esprit tranquille, Abishai. Je te souhaite un bon séjour. N’oublie pas de lui donner des nouvelles.
- Entendu.

Les deux homme se serrèrent la main, comme si tout cela était une promesse. Pour sa part, Ludo savait qu’il tiendrait sa promesse. Qu’en était-il d’Abishai ? Après combien de temps allait-il espacer ses messages ou ses appels ? Après combien de temps allait-il se rendre compte qu’une relation à distance était trop douloureuse pour lui ou elle ? Après combien de temps allait-il lui dire qu’il avait trouvé une autre demoiselle qui faisait battre son coeur ? Ludovick ignorait le temps que tout cela prendrait, mais il ne serait pas trop surpris le moment où cela se produirait.

Pour le moment, Ludovick préféra retourner voir Mélodie et la serrer contre lui.

- Mélo, va le voir. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour lui, ou pour moi. S’il te plaît.

La jeune femme observa son meilleur ami. Depuis leur départ chez la demoiselle, celle-ci n’avait pas encore dit un seul mot, comme si elle ne réalisait pas encore que tout ceci était bien réel. Après un énième câlin à Ludovick, Mélodie le laissa finalement afin de s’approcher de son amoureux d’un pas incertain.

Une fois arrivée à sa hauteur, Mélodie le regarda longuement. La tête levée en sa direction, elle l’observait, encore une fois, pensive. La jeune rousse n’avait pas encore trouvé les mots, ce qui était particulièrement rare. Il n’y avait pas de bons mots selon elle, uniquement les mauvais, les mots qui séparent, les mots qui blessent. Mélodie n’avait pas envie de les entendre et ne voulait pas non plus les dire. Elle ne voulait pas lui dire « au revoir », elle ne voulait pas qu’il parte, qu’il s’éloigne d’elle. Il n’avait pas le droit. La jeune femme voulait uniquement le garder contre elle, le serrer fort dans ses bras, ne pas le laisser partir.

- Mel ?
- Mmh ?

Le rousse secoua de la tête, elle revenait tranquillement à la réalité. Ils étaient à l’aéroport, c’était le moment, leur dernier moment. Quand un moment comme celui-ci allait se reproduire de nouveau ? La jeune femme tressaillit. La dernière fois. Non. Cela ne pouvait pas être cette dernière fois. Mélodie fronça les sourcils. Elle faisait un effort, un immense effort pour ne pas pleurer. Par contre, une larme s’échappa, roulant le long de sa joue.

Brisée. Ce mur, cette protection qu’elle avait monté depuis des jours, venait de s’effondrer. La demoiselle vint se réfugier dans les bras de l’homme qu’elle aimait tant, le serrant fort comme elle.

- Je… Je ne veux pas que tu partes…, dit-elle dans un murmure douloureux.
- Je sais, répondit tout simplement.  

Elle craqua, elle fondit en larmes. Des sanglots déchirants, des sanglots qui lui faisaient mal, des sanglots qui criaient qu’elle ne voulait pas qu’il parte. Et pourtant… Et pourtant, Abishai ne pouvait pas faire autrement. Tout ce qu’il pouvait faire pour le moment, c’était de l’enlacer avec la plus grande tendresse dont il était capable, cherchant à apaiser leur douleur. Les mots étaient inutiles, leurs sentiments, leurs coeurs se parlaient, se faisaient échos, alors qu’il cherchait à la rassurer et elle, elle serrait la chemise de son amoureux le plus fort qu’elle le pouvait, cherchant un réconfort qu’elle ne parvenait pas à le trouver.

Et elle pleurait toujours. Rien ne pouvait la réconforter. Elle se sentait brisée, c’était comme si on lui arrachait un morceau d’elle-même. C’était difficile de le laisser aller. Ils étaient en couple depuis un an à peine, mais elle s’était vu vivre le restant de ses jours en sa compagnie. Seulement, il devait partir. Lorsqu’il le lui avait annoncé, elle l’avait supplié de l'emmener avec lui. Abishai avait refusé catégoriquement, elle ne pouvait pas quitter son emploi, sa famille comme cela. Lui, ça allait, après tout, il suivait ses parents jusqu’au Japon. Lorsqu’il eut refusé, Mélodie s’était mise à tempêter contre lui. Elle avait refusé de lui adresser la parole pendant quelques jours. Après ces quelques jours, Mélodie était venue s’excuser, ne parvenait pas à cacher sa peine grandissant, quand elle pensait qu’elle le perdrait.

Ainsi, Abishai la serra contre lui, caressant tendrement ses cheveux, cherchant à la réconforter. Les mots étaient inutiles, ils avaient déjà été dit. Ils restèrent donc un long moment l’un contre l’autre. Mélodie se calma petit à petit, l’odeur d’Abishai avait toujours eu quelque chose de rassurant, même  si, en ce moment, elle lui donnait un certaine mélancolie. Abishai finit par s’éloigner légèrement de sa copine, murmurant doucement :

- Je… Je dois partir. Nous nous reverrons.

Les mots avaient été difficile à dire. Ils avaient coincé un bref moment avant de sortir. Abishai n’allait pas très bien lui non plus. Cependant, pour Mélodie, il ne montrait pas son désespoir. De toute façon, ce n’était pas dans ses habitudes de montrer ses émotions, surtout lorsqu’on parlait de tristesse.

Mélodie n’osait pas le regarder et ignorait quoi lui dire. Lui dire « au revoir » était beaucoup trop difficile. Elle s’essuya les yeux, disant un timide :

- Je… Je t’aime.
- Moi aussi, Mel.

Il s’approcha de nouveau d’elle, prenant, cette fois-ci son visage entre ses mains, puisqu’elle s’obstinait à éviter son regard. Relevant doucement son menton, il la força à le regarder, en profitant également pour l’embrasser tendrement. Lentement, ils finirent par se séparer, Mélodie recula de quelques pas, ne sachant pas trop où se mettre. Elle avait une nouvelle fois cette envie de fuir, de l’oublier, retourner se coucher, croire que tout cela n’était qu’un rêve.

Son regard s’embrouilla de nouveau, son corps flanchait, elle se sentait se recroqueviller lentement, jusqu’au moment où elle entendit :

- Viens-là, Mélo, je suis là.
- L… Ludo… Je…
- Chut…

Ludovick la prit dans ses bras, la serrant contre son coeur, déchiré de la voir dans cet état. Sa meilleure amie ne méritait pas une telle séparation. Abishai ne pouvait pas savoir à quel point il était chanceux. Ou peut-êtr qu’il en était au courant, mais qu’il n’en profitait pas. Le copain de Mélodie les regarda une dernière fois avant d’aller rejoindre la file afin de passer la vérification des bagages.
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